(Reuters) – Le directeur général du groupe de médias français Vivendi a déclaré mercredi que la société faisait face à des obstacles antitrust dans son offre d’acquisition de Lagardère Media Group (LAGAPA), la société ayant une semaine pour convaincre l’Union européenne. Comité des remèdes suggérés.
Hachette, le troisième plus grand groupe d’édition au monde, actuellement détenu par Lagardère, est la clé du partenariat prévu. La perspective de voir Hachette fusionner avec le pôle édition de Vivendi Editis a suscité les critiques des éditeurs indépendants et la perte de certains auteurs établis d’Editis.
Le directeur général Arnaud de Boifontaine a déclaré aux journalistes lors d’un appel que Vivendi, qui est contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré, a officiellement reçu une communication des griefs des autorités antitrust de l’UE.
Le document comporte une longue liste d’enquêtes et fait suite aux remèdes déjà proposés par Vivendi – notamment le spin-off et la distribution simultanée d’actions Editis aux actionnaires de Vivendi et son introduction à la Bourse de Paris.
Dernières mises à jour
Voir 2 autres histoires
« Nous poursuivons nos discussions constructives avec la Commission européenne sur les remèdes qui pourraient être proposés », a déclaré de Boifontaine. « En parallèle, nous poursuivons les discussions avec les repreneurs potentiels d’Editis en vue de déposer des propositions de traitement à la mi-mars. »
Bolloré est l’actionnaire de contrôle de Vivendi avec une participation de 29 %, ce qui signifie qu’il recevra une part significative des actions d’Editis par le biais d’une distribution croisée d’actions. Vivendi a annoncé que Bolloré vendrait sa participation dans Editis.
De Boifontaine a déclaré que le groupe avait reçu « trois offres sérieuses » pour une participation majoritaire dans Editis, qui inclurait les participations Bolloré.
Deux sources bien informées ont déclaré que l’une de ces offres est une offre conjointe du milliardaire tchèque Daniel Krytinsky et des hommes d’affaires français Stéphane Courbet et Pierre-Edouard Strain pour environ 37% d’Editis.
Le Financial Times rapporte que les deux autres appartiennent au conglomérat canadien Quebecor et au groupe de médias Reworld.
Vivendi a également indiqué que Bollor, septuagénaire, quittera le conseil d’administration de l’entreprise en tant que censeur, autre signe que l’homme d’affaires avisé se retirera complètement de ses activités. Son fils Yannick préside le conseil d’administration et dirige la régie publicitaire Havas de Vivendi.
Par ailleurs, Vivendi a enregistré une perte annuelle attribuable aux actionnaires de 1,01 milliard d’euros (1,07 milliard de dollars), principalement due à la déconsolidation de Telecom Italia (TLIT.MI), après avoir gagné 24,69 milliards d’euros en 2021.
La société basée à Paris a déclaré que l’ajustement à la juste valeur des actions Telecom Italia avait entraîné une perte de déconsolidation de 1,35 milliard d’euros en 2022.
Vivendi a également obtenu une dépréciation de 300 millions d’euros sur Editis.
Le résultat net ajusté de Vivendi sur l’ensemble de l’année est en hausse de 19,4 % par rapport à 2021 à 677 M€ hors impact de la déconsolidation de Telecom Italia.
Le chiffre d’affaires du Groupe progresse de 5,1 % à base comparable à 9,6 milliards d’euros.
(1 $ = 0,9481 euros)
(couverture) Par Diana Mandea et Matthew Rosemin ; Montage par Mark Potter, Ellen Hardcastle et Mark Porter
Nos normes : Principes de confiance de Thomson Reuters.