Un Tchétchène naturalisé français en 2008 a été déchu de la nationalité française. Il était accusé d’avoir été « émir » d’un groupe djihadiste en Syrie en 2013 et 2014. Après avoir été condamné à une peine de dix ans de prison en 2019, il a perdu sa nationalité française.
Khassanbek Tourchaev, un Tchétchène âgé de 53 ans, avait fui son pays pour demander l’asile en France. Il se décrit lui-même comme salafiste et avait été repéré par les services de renseignement en raison de son extrémisme religieux.
La déchéance de nationalité, prononcée en 2023, fait de lui l’une des vingt personnes déchues de nationalité pour terrorisme en France. Il est soupçonné d’avoir participé à des combats et d’avoir assuré une formation en explosifs. On le soupçonne également d’avoir joué le rôle d’« émir » dans un groupe affilié à Ahrar Al-Cham.
La déchéance de nationalité est une mesure qui ne concerne que les binationaux nés hors de France et qui est prononcée par décret. En décembre, une nouvelle loi sur l’immigration a été adoptée, prévoyant d’étendre la mesure aux binationaux condamnés pour homicide contre toute personne dépositaire de l’autorité publique.
Cette décision de déchéance de la nationalité française montre la volonté du gouvernement de lutter contre le terrorisme en prenant des mesures sévères. Selon les autorités, cette mesure est nécessaire pour garantir la sécurité de la population et faire face à la menace terroriste.
Cependant, certains critiques soulignent que cette mesure peut entraîner des problèmes juridiques et des violations des droits de l’homme. Ils estiment que la déchéance de nationalité ne devrait pas être utilisée comme une mesure punitive, mais plutôt comme un moyen de prévenir le terrorisme et de protéger les citoyens français.
Malgré les débats autour de cette mesure, le gouvernement continue d’appliquer la déchéance de nationalité pour lutter contre le terrorisme en France.