Le Premier ministre luxembourgeois est actuellement en visite d’Etat à Paris, où il discute de la soumission du certificat conjoint Covid avec des responsables français. Il est accompagné du ministre des Finances Pierre Graminia, qui a relevé le défi de prolonger les accords de travail à distance pour les salariés français de l’autre côté de la frontière.
Xavier Béthel
S’il est déjà clair que la certification européenne Covid sera présentée en juillet, le Luxembourg cherche toujours à organiser une solution plus rapide avec ses voisins français. La soi-disant «certification de troisième génération» entrera probablement en vigueur à la mi-juin et affectera donc les employés de l’autre côté de la frontière.
Lundi, le Premier ministre Bethel a rencontré Cédric O, secrétaire d’État français à l’économie numérique, à la résidence de l’ambassadeur du Luxembourg. Ils ont tous deux échangé leurs points de vue sur la certification prévue et sur la manière de mettre en œuvre la stratégie la mieux coordonnée avec d’autres pays européens. Ils ont convenu que l’objectif était de rendre son utilisation aussi pratique que possible au-delà des frontières.
Le certificat peut être utilisé par les citoyens luxembourgeois et français. Le Premier ministre Bateel a déclaré qu’il consulterait le Conseil d’État la semaine prochaine. Bien qu’il ne soit pas prêt à donner plus de détails, il a indiqué que « des progrès avaient été accomplis » avec le ministre W.
Pierre Graminia
Le ministre Graminia utilisera son temps à Paris pour discuter d’un certain nombre de questions liées à l’Union européenne. Pour cela, il rencontrera mardi son homologue français, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.
Un autre point focal sera la question du télétravail pour les salariés français de l’autre côté de la frontière, ainsi que ses implications financières. Environ 105 000 Français se sont déclarés préoccupés par l’issue des discussions. « Ils nous sont chers et importants pour notre pays », a souligné le ministre Graminia.
Les accords existants avec la France et la Belgique expireront à la fin du mois. Le ministre Graminia a ajouté: « Nous proposons de le prolonger pour une période de trois mois, afin que les gens puissent maintenir leur résilience jusqu’en septembre. » « Nous attendons maintenant une réponse de la France, j’espère qu’elle sera positive », a-t-il ajouté.