Javier Milei, un économiste ultralibéral de 53 ans, est en tête des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle argentine, selon les derniers sondages. Surfant sur une vague d’insatisfaction populaire envers la classe politique traditionnelle, Milei promet de dégager la « caste politique qui parasite » l’Argentine.
Connue pour ses idées radicales, l’économiste se décrit lui-même comme « anarcho-capitaliste » et propose des mesures audacieuses pour lutter contre l’inflation qui frappe durement le pays. L’une de ses propositions phares est la « dollarisation » de l’économie argentine, une politique qui consisterait à remplacer la monnaie nationale par le dollar américain. Selon lui, cela contribuerait à stabiliser l’économie et à attirer les investissements étrangers.
Milei a su se faire une place sur les réseaux sociaux grâce à son discours axé sur la méritocratie et le dégagisme. Il dénonce les privilèges et les abus de pouvoir de la classe politique traditionnelle, suscitant l’adhésion d’une partie de la population argentine frustrée par les problèmes économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.
En août dernier, Milei a déjà remporté les primaires organisées pour la présidentielle argentine, semant la surprise au sein du paysage politique. Depuis lors, il a consolidé son soutien et est crédité de 35% des intentions de vote, selon les sondages. Cependant, il devra obtenir au moins 45% des voix pour être élu dès le premier tour.
Si aucun candidat n’atteint ce seuil, un deuxième tour aura lieu le 19 novembre. Milei pourrait alors affronter Sergio Massa, le candidat du gouvernement actuel, ou Patricia Bullrich, la candidate de la coalition de droite, pour le poste de président. L’économiste sait qu’il lui reste une bataille difficile à mener, mais il compte bien continuer à mobiliser les Argentins autour de ses idées et à remettre en question le système politique en place.
Ces prochaines semaines s’annoncent donc déterminantes pour Javier Milei et pour l’Argentine, qui devra choisir entre le statu quo ou un bouleversement radical de son paysage politique et économique. La question qui se pose est de savoir si les idées de cet économiste ultralibéral sauront convaincre une majorité d’électeurs lors de cette élection présidentielle à enjeux.