L’enseigne de chaussures Minelli, confrontée aux difficultés du secteur du prêt-à-porter en France, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille. La direction de l’entreprise cherche désormais à assurer la continuité de l’activité en préparant la cession de l’entreprise à un nouvel actionnaire.
Minelli, qui emploie actuellement 500 salariés et compte 120 boutiques et corners, avait été reprise début 2022 par les dirigeants de l’enseigne San Marina, qui a récemment été liquidée. Ce redressement judiciaire est considéré comme une bouffée d’oxygène financière pour l’entreprise, qui tente ainsi de surmonter la crise qui frappe le secteur.
En effet, le prêt-à-porter en France connaît actuellement une violente crise, avec de nombreuses marques impactées. Camaïeu, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Don’t Call Me Jennyfer, Du Pareil au Même, Sergent Major, Naf Naf font partie des enseignes touchées par cette crise. Certaines marques ont même dû être liquidées, entraînant le licenciement de nombreux salariés.
D’autres, quant à elles, se trouvent en redressement judiciaire ou réduisent leur activité en fermant des magasins et en réduisant leurs effectifs. Les problèmes liés à la pandémie, à l’inflation et à la hausse des coûts sont autant de facteurs qui impactent le secteur du prêt-à-porter en France.
Minelli, créée en 1973 et anciennement détenue par Vivarte (ex-groupe André), avait été rachetée par Stéphane Collaert. Aujourd’hui, l’enseigne cherche donc à assurer sa pérennité en trouvant un nouvel investisseur qui permettra de sauvegarder les emplois et de maintenir les activités de l’entreprise.
Cette situation délicate met en lumière les défis auxquels est confronté le secteur du prêt-à-porter en France, qui nécessite des mesures urgentes pour soutenir les entreprises et préserver les emplois. Le redressement judiciaire de Minelli est donc un enjeu crucial pour l’avenir de l’enseigne et du secteur dans son ensemble.