Le président du comité stratégique d’E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, critique vivement le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, pour diviser les distributeurs et les agriculteurs. Il déplore ne pas connaître le plan du ministre et être exclu de son élaboration. Les tensions entre le gouvernement et les distributeurs s’intensifient, principalement en raison de la crise agricole qui frappe durement le pays.
Dans une déclaration récente, le ministre de l’Agriculture a vivement critiqué les propos de Michel-Edouard Leclerc, l’accusant de ne chercher qu’à consolider ses profits et de ne pas véritablement être préoccupé par la situation des agriculteurs. Cette attaque a ravivé les tensions entre le gouvernement et les distributeurs, qui sont déjà en conflit depuis plusieurs mois.
Le gouvernement accuse la grande distribution d’être responsable de l’inflation, notamment sur les produits alimentaires, et cherche à mettre en place des mesures pour endiguer cette hausse des prix. Les agriculteurs, de leur côté, se sentent abandonnés et expriment leurs inquiétudes lors de manifestations, notamment en janvier, à l’approche du Salon de l’agriculture. Une loi d’orientation est actuellement en préparation pour tenter de répondre à leurs revendications.
Michel-Edouard Leclerc, pour sa part, soutient la loi Egalim, qui vise à protéger la rémunération des agriculteurs. Cependant, il pointe du doigt les transformateurs, accusés de ne pas respecter cette loi. Selon lui, 40% des acheteurs de l’agriculture ne se conforment pas aux exigences de la loi Egalim, ce qui place les agriculteurs dans une situation précaire.
Face à ce constat alarmant, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a identifié 124 contrats qui ne respectent pas la loi Egalim et a envoyé des injonctions pour obliger les entreprises concernées à s’y conformer. Cependant, cette mesure reste insuffisante aux yeux des agriculteurs, qui réclament des actions plus concrètes pour les soutenir.
La tension entre le gouvernement, les distributeurs et les agriculteurs ne cesse de croître, laissant présager des mois difficiles à venir. Le gouvernement devra trouver une solution équilibrée pour répondre aux vives préoccupations des agriculteurs tout en garantissant la stabilité du marché alimentaire.