L’enseigne de prêt-à-porter Burton of London a récemment été placée en liquidation judiciaire, entraînant des conséquences économiques importantes. Avec ses 46 magasins, la marque employait près de 200 personnes, qui se retrouvent désormais dans une situation précaire. Cette décision judiciaire fait suite à une crise qui touche le secteur de la mode depuis la fermeture de Camaïeu l’année précédente.
Les Galeries Lafayette, un autre acteur majeur de l’industrie, attendent également une décision du tribunal de commerce concernant le placement en redressement judiciaire de leurs 26 magasins détenus par Michel Ohayon. Avec 800 salariés, les conséquences de cette décision seraient dévastatrices pour l’ensemble du personnel.
La crise dans le secteur de la mode ne se limite pas à ces deux enseignes. De nombreuses marques telles que Kookaï, Naf Naf, Gap France, Don’t Call me Jennyfer, Pimkie, Comptoir des Cotonniers, Du Pareil au Même, Sergent Major, San Marina, Minelli, André, Chaussexpo, Princesse Tam Tam et Maison Lejaby font également face à des difficultés financières. Les plans de sauvegarde, redressements judiciaires, fermetures de magasins et suppressions massives d’emplois se multiplient.
L’Alliance des commerces estime que 4 000 postes ont été supprimés en 2023, tandis que l’Insee annonce une perte de plus de 45 800 emplois depuis 2010. La crise dans le secteur est attribuée à plusieurs facteurs, notamment la pandémie, l’inflation, la hausse des prix de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires, ainsi que la concurrence de la seconde main, de la vente en ligne et de la « fast fashion ».
Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce, déclare que le secteur de prêt-à-porter est fragile en raison d’un contexte économique et social défavorable, avec une baisse de la fréquentation de 20% en quatre ans. Même les soldes d’hiver ont été décevantes cette année, avec une baisse de près de 6% de l’activité par rapport à l’année précédente.
Pour faire face à cette crise, les professionnels du secteur demandent au gouvernement et à la Commission européenne d’intervenir. Ils souhaitent notamment qu’il y ait un rallongement des délais de paiement entre professionnels et une révision du seuil de 150 €, qui permet actuellement une exonération de droits de douane pour les marchandises entrant dans l’UE si leur valeur est inférieure à ce montant.
En conclusion, la crise dans le secteur du prêt-à-porter est un véritable enjeu économique et social. Les difficultés financières touchent de nombreuses marques et entraînent des suppressions d’emplois massives. Face à cette situation, il est crucial que des mesures soient prises pour soutenir l’industrie et préserver les emplois.