Une nouvelle plainte déposée contre Gérard Depardieu a suscité de vives réactions dans le milieu du cinéma français. En effet, le magazine « Complément d’enquête » a récemment diffusé des images embarrassantes montrant des comportements sexistes de l’acteur lors d’un voyage en Corée du Nord en 2018.
Suite à cette diffusion, plusieurs personnalités du cinéma français se sont exprimées pour témoigner de leur expérience avec Depardieu. Anouk Grinberg a notamment fait part des agressions et remarques sexistes auxquelles elle a été confrontée dans les années 1990. Nathalie Baye, quant à elle, a défendu l’acteur en affirmant n’avoir jamais eu de problème avec lui.
Les avocats de Gérard Depardieu ont reconnu la vulgarité des conversations diffusées dans les images, mais ont rejeté l’accusation de harcèlement sexuel. Pourtant, cette affaire a eu de lourdes conséquences sur la carrière de l’acteur, qui a été écarté de certains projets et a décidé de mettre sa carrière en pause.
De son côté, Yann Moix, célèbre écrivain et réalisateur, a annoncé qu’il porterait plainte contre son producteur pour avoir fourni les images de son tournage sans son consentement préalable.
Le réalisateur Fabien Onteniente a également réagi en affirmant qu’il ne tournerait plus avec Gérard Depardieu et en dénonçant l’omerta qui règne dans le milieu du cinéma français.
Malgré ces polémiques, France Télévisions a décidé de continuer à diffuser des films mettant en scène Gérard Depardieu, mais a précisé qu’elle ne le « célébrerait » plus.
En parallèle, le collectif 50/50, qui lutte contre les violences sexuelles dans le milieu du cinéma, a salué la décision du Centre national du cinéma (CNC) et de l’Association pour le développement de la formation professionnelle dans le spectacle (Afdas) d’imposer une formation obligatoire sur le sujet.
Cette nouvelle affaire met en lumière les problèmes de sexisme et de harcèlement qui persistent dans l’industrie cinématographique, mais aussi l’émergence d’une prise de conscience et d’une volonté de changement.
