La dette française a augmenté de 41,3 milliards d’euros entre juillet et septembre 2023, atteignant ainsi un total de 3 088,2 milliards d’euros, selon les données récemment publiées. Malgré cette augmentation, la dette s’est stabilisée à 111,7 % du produit intérieur brut (PIB), comme au trimestre précédent.
L’augmentation de la dette est principalement attribuée à l’augmentation de la dette de l’État, qui a augmenté de 45,3 milliards d’euros. En revanche, la dette des organismes divers d’administration centrale, des collectivités locales et des administrations de sécurité sociale a diminué.
Au premier trimestre de 2023, la dette française avait déjà dépassé le seuil symbolique de 3 000 milliards d’euros, représentant 112,5 % du PIB. Cependant, au deuxième trimestre, le niveau d’endettement a été révisé à la baisse, atteignant maintenant 111,7 %.
Il est important de noter que le traité européen de Maastricht fixait une limite de dette publique à 60 % du PIB, un seuil que la France a dépassé dès 2002. De plus, depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, les règles budgétaires européennes ont été suspendues. Les ministres des finances de l’Union européenne se sont mis d’accord sur un assouplissement de ces règles afin de garantir le redressement des finances publiques.
En réponse à cette situation, le gouvernement français a adopté la loi de programmation des finances publiques, qui fixe la trajectoire budgétaire du pays jusqu’en 2027. Dans ce cadre, le gouvernement prévoit de ramener la dette à 108,1 % du PIB d’ici 2027.
Le ministre délégué chargé des comptes publics reconnaît la nécessité de mieux maîtriser les finances publiques du pays. Ainsi, le gouvernement prévoit de supprimer progressivement le « bouclier tarifaire » afin de modérer l’impact de la flambée des prix sur les consommateurs.
Ces mesures visent donc à stabiliser la dette française et à garantir le redressement des finances publiques, tout en tenant compte des circonstances exceptionnelles que le pays traverse actuellement.