Le 4 mars dernier marquait la journée mondiale de lutte contre l’obésité, un problème de santé publique qui touche plus d’un milliard de personnes à travers le monde. Au cours des 30 dernières années, l’obésité a doublé chez les adultes et quadruplé chez les enfants, avec des populations particulièrement touchées dans le Pacifique et en Argentine.
En effet, près de deux personnes sur trois en Argentine sont en surpoids ou obèses, tandis que dans les pays du Pacifique, plus de 60% de la population souffre d’obésité en raison d’un changement des habitudes alimentaires. En Polynésie française, Wallis et Futuna et en Nouvelle-Calédonie, plus de la moitié des adultes sont obèses.
En Argentine, 61,6% de la population est en surpoids, dont 25% souffrent d’obésité. Les enfants argentins ne sont pas épargnés, avec des cas de maladie du foie gras chez les moins de 10 ans. Malgré cette situation alarmante, le gouvernement argentin ne considère pas l’obésité comme une priorité dans un contexte de crise économique.
Seulement 6% de la population argentine mange cinq fruits et légumes par jour, malgré le fait que le pays soit l’un des principaux producteurs de ces aliments. Une loi adoptée en 2021 oblige désormais les industriels à afficher les excès en sucre et en graisse sur leurs produits, mais il existe encore peu de campagnes de sensibilisation à l’obésité dans le pays.
Pour la nutritionniste Morena Fratesi, il est primordial d’encourager la population à acheter de vrais aliments et à pratiquer une activité physique pour prévenir l’obésité. Alors que la santé publique semble reléguée au second plan en Argentine, la lutte contre l’obésité reste un enjeu majeur pour la population.