La rédaction de La Provence va faire face à une réduction de trente postes, passant ainsi de 185 à 155 journalistes, a annoncé l’intersyndicale des journalistes. Cette nouvelle a conduit à une assemblée générale où un mouvement de grève a été voté.
En 2022, le journal a enregistré une perte d’exploitation de 12,5 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Toutefois, il est prévu que cette perte soit réduite à 9 millions d’euros en 2023.
Suite à la reprise de La Provence par CMA CGM, seuls 34 des 60 journalistes en contrat à durée déterminée seront conservés. Depuis 2018, la rédaction n’a pas connu de changement d’effectifs, mais a perdu plus de 25 000 exemplaires vendus en moyenne par jour.
Au total, 64 journalistes ont fait une demande pour bénéficier de la clause de cession suite au changement de propriétaire. Le syndicat SNJ a qualifié cette réduction de postes de « saignée sans précédent » et a dénoncé un plan social déguisé.
Il est à noter que cette réduction représente la moitié des réductions d’effectifs demandées par le nouvel actionnaire. Le syndicat a également critiqué la proposition de passer à une édition unique le dimanche, ainsi que la fermeture des agences d’Orange et Carpentras dans le Vaucluse.
Gabriel d’Harcourt, pour sa part, défend l’évolution nécessaire du journal afin de s’adapter au marché, notamment en raison de la baisse de la diffusion du journal papier.