Selon le dernier baromètre Procivis-Harris Interactive sur le logement, les Français continuent de considérer la maison individuelle comme le logement idéal, avec 75% d’entre eux partageant cette opinion. Cette tendance est en hausse par rapport à l’avant-dernier baromètre, où 72% des Français avaient déclaré préférer la maison individuelle.
Cependant, malgré cette aspiration répandue, le gouvernement a annoncé son intention de supprimer le prêt à taux zéro (PTZ) pour les maisons neuves à partir de 2024. Le PTZ permettait jusqu’à présent d’obtenir un prêt immobilier avec un taux d’intérêt de 0%. Désormais, ce dispositif sera réservé exclusivement aux appartements neufs situés dans les zones tendues.
Cette décision gouvernementale est critiquée car elle exclura 75% des personnes éligibles au PTZ ainsi que 93% des territoires. Certains estiment que la politique du logement sacrifie ainsi l’accession sociale à la propriété en pénalisant les maisons individuelles, qui sont souvent moins chères que les appartements.
Des voix s’élèvent pour demander un rééquilibrage de la politique du logement afin de prendre en compte les aspirations des citoyens. Il est souligné que les maisons individuelles ne correspondent peut-être plus au modèle de développement territorial prôné par le ministre du Logement, qui privilégie l’innovation, mais il est important de tenir compte de l’objectif essentiel des Français, notamment des jeunes, qui est de devenir propriétaire.
Il convient de rappeler que l’APL accession, qui soutenait les acquéreurs aux revenus modestes, a été supprimée en 2018. Par ailleurs, malgré le désir d’acheter dans le neuf, le marché immobilier offre une faible proportion de logements neufs.
Ainsi, il apparaît un écart entre les aspirations des Français en matière de logement et les mesures prises par le gouvernement. La question du logement reste donc un sujet sensible qui nécessite un équilibre entre la volonté de développer de nouveaux modèles et la prise en compte des attentes et des réalités des citoyens.
