Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi une refonte des opérations militaires de la France dans la région du Sahel, affirmant que la force Barkhane d’aujourd’hui n’existerait plus sous sa forme actuelle.
« Le moment est venu – notre engagement continu envers le Sahel ne sera pas le même », a déclaré Macron lors d’une conférence de presse, appelant à une « transformation en profondeur » et à une nouvelle puissance internationale pour la région.
Macron a déclaré que la réforme nécessiterait la fermeture de certaines bases de l’armée française.
Il a déclaré qu’après discussions avec les partenaires, il continuera à lutter contre les terroristes islamiques dans la région à la place des forces spéciales, dont une importante composante française de plusieurs centaines de soldats, ainsi que des forces d’autres pays d’Europe, d’Afrique et d’ailleurs.
Macron a déclaré aux journalistes que leur mission serait « des interventions résolues dans la lutte contre le terrorisme ».
La France compte actuellement 5 100 soldats en zone cotière, qui s’étend à travers l’Afrique sous le Sahara qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Macron a pendant des années exhorté les autres pays occidentaux à partager davantage le fardeau des opérations de sécurité qui voient les soldats français, soutenus par la puissance aérienne, intervenir contre les groupes djihadistes aux côtés des forces locales.
Adversaires de Barkhanو
Il subit également des pressions chez lui pour mettre fin à un déploiement qui a commencé en janvier 2013, tandis que dans la région même du Sahel, certains politiciens et habitants s’opposent à la présence des forces françaises qui y voient un retour colonial.
L’annonce de Macron pourrait mettre la question de la sécurité au Sahel à l’ordre du jour d’une réunion dirigeants du G7 En Grande-Bretagne de vendredi à dimanche et au sommet de l’Alliance militaire de l’OTAN à Bruxelles le 14 juin.
De nombreux politiciens et experts occidentaux considèrent le Sahel comme une zone de danger importante en raison de la montée en puissance des groupes djihadistes là-bas, ainsi que de son rôle de carrefour pour la contrebande d’armes et de personnes.
En février, Macron a annoncé son intention de réduire les forces françaises, mais a déclaré qu’un « retrait massif des hommes, une possibilité que j’avais envisagée, serait une erreur ».
Et lors d’un hypothétique sommet tenu à l’époque, les dirigeants du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger, connus sous le nom de pays du G5, l’avaient mis en garde contre les dangers d’un retrait rapide.
Depuis, le vétéran et proche leader du Tchad L’allié français Idriss Deby Itno a été tué au combat alors que le Mali a vu A deuxième coup d’état qui entretenait des relations avec Paris.