Une abeille récolte du nectar de fleurs dans une ferme du village de Seefeld, dans l’ouest de l’Autriche, le 14 mai 2013. File/Reuters
BRUXELLES: Les gouvernements de l’Union européenne ont convenu de réduire les limites de résidus de deux pesticides nocifs pour les abeilles, une décision qui affectera principalement les producteurs agricoles cherchant à exporter des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux vers le bloc.
Vingt-sept membres de l’Union européenne ont approuvé une proposition de la Commission européenne visant à abaisser les limites maximales de résidus pour la clothianidine et le thiaméthoxame, deux pesticides néonicotinoïdes qui, selon l’Agence européenne de sécurité des aliments, présentent un risque important pour les pollinisateurs.
L’utilisation externe du pesticide, ainsi que de l’imidaclopride, a été interdite dans tout le bloc en 2018, bien que plusieurs pays de l’UE aient accordé une autorisation « d’urgence » pour leur utilisation dans les betteraves sucrières. Les producteurs disent que les restes disparaissent avant la récolte.
La nouvelle loi cherchera à faire progresser l’objectif de l’UE d’évoluer vers une agriculture plus verte, tout en respectant ses engagements envers l’Organisation mondiale du commerce.
« L’utilisation de ces deux néonicotinoïdes a déjà été interrompue dans l’Union européenne. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape pour contribuer à la transition vers des systèmes alimentaires durables également sur la scène mondiale », a déclaré la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, dans un communiqué.
Les nouvelles règles, qui doivent entrer en vigueur au début de 2023, réduiront les résidus maximaux de ces substances dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux importés au niveau le plus bas mesurable avec la technologie actuelle.
Les opérateurs du secteur alimentaire et les opérateurs des pays tiers auront jusqu’à trois ans pour s’adapter aux nouvelles règles.
Le groupe de campagne environnementale Generations Futures a déclaré dans un rapport que des études menées en 2017 avaient trouvé des résidus dans de nombreux produits importés, du thé chinois à l’aubergine thaïlandaise, ainsi que dans les fruits et légumes français, espagnols et portugais.
Le règlement entrera en vigueur à moins que le Parlement européen ou le groupe de pays de l’Union européenne connu sous le nom de Conseil ne dépose des objections dans les deux prochains mois.