Paris (AFP) – L’organe antifraude de l’Union européenne a accusé la dirigeante française d’extrême droite Marine Le Pen et ses associés d’avoir détourné environ 600 000 euros (880 000 dollars singapouriens) pendant leur mandat au Parlement européen, a annoncé samedi le site Internet français Mediapart. 16) Citant un nouveau rapport.
Les allégations sont survenues une semaine seulement avant que Le Pen ne se retrouve face à face avec le président sortant Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle.
Son avocat a rejeté les accusations, soulevant des doutes sur le « timing » du rapport.
Mediapart a publié des extraits du nouveau rapport de l’OLAF sur les dépenses que peuvent engager les groupes politiques dans le cadre de leur mandat de député au Parlement européen.
L’agence accuse Le Pen et d’autres d’utiliser l’argent à des fins politiques nationales, des dépenses personnelles ou des services qui profiteraient à des entreprises proches de son parti du Rassemblement national et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des Nations et des Libertés (ENF).
Le rapport pointe du doigt Le Pen et trois autres anciens membres du Parlement européen, dont son père, Jean-Marie Le Pen, son ex-partenaire Louis Eliot, et l’ancien parlementaire d’extrême droite Bruno Golnich.
Les quatre cadavres sont accusés de détournement de fonds d’environ 600 000 euros, et recommandent leur remboursement.
Selon le rapport, Le Pen a personnellement détourné environ 137 000 € de fonds publics du Parlement de Strasbourg lorsqu’elle était membre du Parlement européen entre 2004 et 2017.
« Je suis sidéré par le moment d’une révélation aussi forte » et d’une « exploitation », a déclaré à l’AFP l’avocat de Le Pen, Rodolphe Posselot.