Dans le cadre du projet de loi «anti-séparatisme», le Sénat français a voté l’interdiction du foulard des mineurs dans les lieux publics.
La tentative du Sénat français d’interdire aux filles de moins de 18 ans de porter le foulard en public a suscité la condamnation, le hashtag #HandsOffMyHijab ayant largement circulé sur les réseaux sociaux.
Le hijab est un couvre-chef porté par de nombreuses femmes musulmanes et a fait l’objet d’une querelle vieille de plusieurs décennies en France.
La décision du Sénat français s’inscrit dans le cadre des efforts de Paris pour présenter le soi-disant projet de loi «anti-séparatisme», qui, selon lui, vise à renforcer le système laïc dans le pays, mais les critiques l’ont dénoncé, affirmant qu’il vise les musulmans. minorité.
Lors du débat sur le projet de loi le 30 mars, les sénateurs ont approuvé un amendement au projet de loi appelant à «l’interdiction dans les lieux publics de tout signe religieux visible des mineurs, et de tout vêtement ou vêtement qui dénote l’infériorité des femmes par rapport aux hommes».
L’interdiction n’est pas encore une loi, l’Assemblée nationale française étant tenue de signer le changement avant qu’il n’entre en vigueur.
Mais la réaction à l’amendement a été rapide, certains suggérant que la règle proposée équivaut à une «loi contre l’islam».
« L’âge du consentement à avoir des relations sexuelles en France: 15 ans L’âge du consentement au voile: 18 ans. Laissez-le pénétrer. Ce n’est pas une loi contre le hijab. C’est une loi contre l’islam. #Handsoffmyhijab #FranceHijabBan », un Twitter l’utilisateur a écrit.
Âge du consentement à avoir des relations sexuelles en France: 15 ans
Âge de consentement au hijab: 18
Laissez cela se noyer. Ce n’est pas une loi contre le foulard. C’est une loi contre l’islam. # Hahaha #FranceHijabBan– Manar Manar (@RockThrowA) 4 avril 2021
Un autre article: « Je pensais que nous avions déjà couvert cela. Forcer une femme à porter un voile est une erreur. Tout comme la forcer à l’enlever est une erreur. C’est son choix. »
Je pensais que nous avions déjà couvert cela.
Forcer une femme à porter un voile est une erreur. Tout comme la forcer à l’enlever est une erreur.
C’est son choix.
– Najwa Zebian (najwazebian) 4 avril 2021
L’affaire a également attiré l’attention de plusieurs personnalités de premier plan.
L’athlète olympique Ibtihaj Muhammad a publié sur Instagram un message indiquant que l’amendement du Sénat indique que «l’islamophobie s’approfondit en France».
« C’est ce qui se passe lorsque les discours de haine, les préjugés, la discrimination et les crimes de haine contre l’islam et les musulmans sont normalisés – l’islamophobie inscrite dans la loi », indique le dépliant.
Amani Al-Khattaba, fondatrice du site Web de la Journée des femmes musulmanes et des filles musulmanes, a également suscité la controverse.
« Aucun gouvernement ne devrait réglementer la façon dont les femmes peuvent porter leurs vêtements, que ce soit pour les garder ou les enlever », a-t-elle écrit dans un tweet faisant référence au voile.
Lors d’un voyage en France il y a 3 ans, la police des frontières m’a forcé à enlever mon foulard pour entrer dans le pays alors que je portais un foulard sur ma photo d’identité.
Aucun gouvernement ne devrait réglementer la façon dont une femme peut s’habiller, que ce soit pour la garder ou l’enlever. # Ô Seigneur #FranceHijabBan pic.twitter.com/VfuHi02Gqj
– AMANI (@xoamani) 6 avril 2021
La mannequin d’origine somalienne Rawda Mohamed a noté que la décision du Sénat français l’avait mise du «mauvais côté de l’égalité».
« L’interdiction du voile est un discours de haine émanant des plus hauts niveaux du gouvernement et sera considérée comme un échec colossal des valeurs religieuses et de l’égalité », a-t-elle écrit sur Instagram.
L’Assemblée nationale, la chambre basse de la France contrôlée par le parti centriste du président Emmanuel Macron, a voté à une écrasante majorité en faveur du projet de loi le 16 février avant qu’il ne soit transmis au Sénat dirigé par les conservateurs.
La législation a été débattue dans une atmosphère très chargée en France après trois attentats à la fin de l’année dernière, dont la décapitation du professeur Samuel Patty le 16 octobre, qui a montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.
La loi ne mentionne pas spécifiquement le mot islam, mais les musulmans français protestent contre lui depuis des mois, affirmant que nombre de ses mesures les distinguent.
Et Amnesty International a averti le mois dernier que le projet de loi constituait une « atteinte grave aux droits et libertés en France » et a appelé à l’abolition ou à la modification de « nombreuses dispositions problématiques » dans le projet de loi.