Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique « Biomedecine & Pharmacotherapy » révèle que l’utilisation de l’hydroxychloroquine aurait entraîné 16 990 décès lors de la première vague de l’épidémie de coronavirus en 2020, dans six pays, dont la France. Ces chiffres alarmants sont considérés comme une « estimation basse » car ils ne prennent en compte que les décès survenus à l’hôpital, excluant ainsi les décès à domicile et dans les EHPAD.
L’hydroxychloroquine a été promue comme un possible traitement par l’ancien directeur de l’IHU de Marseille, Didier Raoult, et a été prescrite en dehors de son autorisation de mise sur le marché. Cependant, des chercheurs californiens avaient déjà signalé une augmentation de 11% des décès liés à l’utilisation de ce médicament en 2021.
Les effets secondaires de l’hydroxychloroquine, tels que les troubles cardiaques, les troubles sanguins et lymphatiques, les lésions rénales, ainsi que les troubles et l’insuffisance hépatiques, ont contribué à sa toxicité chez les patients atteints de Covid-19. Ces données soulèvent des inquiétudes quant à l’utilisation de ce médicament comme traitement.
Les chercheurs des Hospices civils de Lyon estiment que la réutilisation de médicaments ayant des preuves de faible niveau pour gérer les futures pandémies est dangereuse. En effet, lors de la première vague de Covid-19, les médecins ont essayé plus de vingt molécules différentes, notamment l’hydroxychloroquine, les corticoïdes et les immunosuppresseurs, sans résultat probant.
Cette étude souligne l’importance d’adopter une approche fondée sur des preuves solides pour le traitement des futurs épisodes pandémiques. Il est essentiel de privilégier des médicaments dont l’efficacité et la sécurité ont été démontrées de manière robuste. L’utilisation de traitements non éprouvés peut mettre en danger la vie des patients et aggraver la situation. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les meilleurs traitements possibles pour les futures pandémies, afin de garantir la sécurité et la santé de tous.