Les 22 pays de l’Agence spatiale européenne se sont réunis à Séville cette semaine pour discuter de l’avenir de l’Europe dans l’espace. Ce sommet est jugé crucial pour garantir l’autonomie et la compétitivité de l’Europe face à la concurrence de la Chine, de l’Inde et des États-Unis.
L’un des principaux défis auxquels l’Europe est confrontée est sa dépendance vis-à-vis d’autres pays pour les vols habités. En effet, faute de moyens autonomes pour envoyer ses spationautes dans l’espace, l’Europe risque d’être marginalisée dans ce domaine.
L’un des problèmes majeurs est le manque de lanceurs opérationnels en Europe. Cependant, SpaceX, une entreprise américaine, prévoit de lancer les prochains satellites de Galileo, le système de positionnement européen, en 2024. Les Européens voient cela comme une opportunité d’asseoir leur intention d’avoir une présence permanente et indépendante en orbite et sur la Lune.
Un autre domaine dans lequel l’Europe souhaite investir est l’observation climatique. Afin de garantir les investissements futurs dans ce domaine, les pays européens doivent trouver des solutions de financement à long terme. Cependant, cette question s’avère être la plus épineuse.
Parmi les pays européens, l’Italie et l’Allemagne prennent leurs distances avec Arianespace et son lanceur Ariane 6. Cette décision témoigne des tensions et des divergences d’opinions au sein de l’Agence spatiale européenne.
En somme, ce sommet de l’Agence spatiale européenne à Séville revêt une grande importance pour l’avenir de l’Europe dans l’espace. Les pays européens cherchent à se relancer et à garantir leur autonomie face à la concurrence internationale. Ils aspirent également à avoir une présence durable en orbite et sur la Lune, tout en assurant les investissements futurs dans l’observation climatique. Cependant, des défis subsistent, notamment en termes de financement à long terme et de coopération au sein de l’Agence.