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BOGOTA (AFP) – L’ancien combattant Gustavo Petro, qui est en tête des sondages d’opinion avant les élections colombiennes du mois prochain, a prêté serment mardi de ne pas confisquer de biens s’il devenait le premier président de gauche du pays.
Pour tenter de séduire les sceptiques quant à sa politique économique de gauche, Petro a invité les médias au bureau du notaire de Bogota pour le regarder signer un document sous serment, déclarant qu’il respecterait la propriété privée.
« Ma proposition de transition vers ce pays ne repose sur aucune forme d’expropriation et n’inclut aucune forme d’expropriation », a déclaré le sénateur de 61 ans aux journalistes.
Des experts juridiques ont déclaré aux médias locaux que le serment n’était pas contraignant.
Lors des primaires de mars, les Colombiens ont voté pour Petro en tant que candidat présidentiel de la gauche avec une large marge, faisant de lui le favori dans un pays qui a toujours été gouverné par la droite politique.
Petro s’est engagé à réduire les inégalités de revenus en mettant fin au modèle économique néolibéral colombien et a qualifié son rival de droite Federico Gutierrez d’accusations de « populisme et d’autoritarisme ».
Les électeurs colombiens ont une méfiance profondément enracinée envers la gauche associée aux FARC et aux autres groupes rebelles qui ont combattu le gouvernement dans un conflit civil qui a duré près de six décennies.
Petro lui-même était membre de l’ancien groupe de guérilla M-19.
« Il y a ceux qui essaient constamment de semer le doute sur mes propositions… et de jeter l’ombre de la supposée expropriation pour intimider » les électeurs de gauche, a-t-il déclaré lundi.
« Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité », a-t-il ajouté.
© 2022 AFP