NEW DELHI (Reuters) – L’État le plus peuplé d’Inde, l’Uttar Pradesh, a proposé une législation visant à décourager les couples d’avoir plus de deux enfants, devenant ainsi le deuxième État dirigé par le parti du Premier ministre Narendra Modi à faire une telle proposition.
Si l’Uttar Pradesh était un État, ses 240 millions d’habitants en feraient le cinquième plus grand au monde, et la densité de population de l’État du nord serait plus du double de la moyenne nationale.
En vertu des propositions du gouvernement de l’État dévoilées samedi, les couples avec plus de deux enfants ne seront pas autorisés à recevoir des prestations ou des subventions de l’État et ne pourront pas postuler à des emplois gouvernementaux.
Le projet de loi stipule qu’en raison « des ressources environnementales et économiques limitées dont dispose l’État, il est nécessaire et urgent que la fourniture des nécessités fondamentales de la vie humaine soit à la portée de tous les citoyens ».
Le revenu par habitant dans l’Uttar Pradesh est inférieur à la moitié de la moyenne nationale.
Le projet de loi, qui reste ouvert aux commentaires du public jusqu’en juillet, doit être approuvé par les législateurs de l’État.
L’Inde, qui devrait dépasser la Chine en tant que pays le plus peuplé du monde d’ici 2027, n’a pas de politique nationale des deux enfants.
L’État d’Assam, dans le nord-est du pays, dirigé par le parti nationaliste hindou de Modi, Bharatiya Janata Party, a annoncé le mois dernier des plans pour une mesure similaire qui priverait les familles de plus de deux enfants des allocations gouvernementales.
Le ministre en chef de l’Assam, Himanta Biswa Sarma, a déclaré que la proposition visait en partie à contrôler la croissance démographique des musulmans de langue bengali dans l’État, dont les origines remontent au Bangladesh voisin.
L’Uttar Pradesh, dirigé par le strict yogi hindou Adityanath, abrite également une importante population musulmane.
Le projet de loi de l’État comprend des incitations pour les couples mariés ayant deux enfants si l’on choisit la stérilisation volontaire, y compris des prêts bonifiés pour construire ou acheter une maison et une réduction sur les factures de services publics et les taxes foncières.
(Couverture) Aftab Ahmed et Krishna Das Montage par Helen Popper
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