Le chef d’état-major des forces armées françaises a déclaré mercredi qu’un groupe de 18 militaires en service soutenait une mise en garde contre les dangers d’une «guerre civile» en France qui ferait l’objet de sanctions devant un conseil militaire. Le groupe, qui comprenait quatre officiers, a signé une lettre ouverte dans un magazine de droite qui a également été approuvée par pas moins de 20 généraux à la retraite.
La lettre avait laissé entendre que l’armée pourrait prendre des mesures si la France n’agit pas contre les résidents des banlieues immigrées. Le message disait que « la France est en danger », ajoutant que l’islamisme et « les hordes de banlieue » pourraient créer la haine entre les sociétés.
« Ceux qui dirigent notre pays doivent trouver le courage nécessaire pour éliminer ces dangers », ont déclaré les signataires. Ils ont exhorté l’État à appliquer strictement les lois foncières pour rétablir les choses, et ont averti que «l’anarchie croissante» pourrait se terminer par une guerre civile.
« Tout le monde comparaîtra devant une grande junte », a déclaré le général François Le Quanter. Parisien, Journal local. Lecointre a déclaré qu’ils pouvaient être «radiés» ou «à la retraite immédiate».
Pendant ce temps, le Premier ministre français Jean Castex a déclaré que la rare ingérence dans la politique par des personnalités militaires violait les principes républicains français et «l’honneur et le devoir» de l’armée. Lecointre a souligné le «devoir d’impartialité» des militaires.
Marine Le Pen approuve la lettre
Des milliers de personnes ont signé la lettre ouverte, y compris des soldats. Certains des signataires auraient des liens avec des mouvements d’extrême droite anti-immigration. Le général à la retraite Antoine Martinez, fondateur des «Volontaires pour la France» de droite visant à défendre les valeurs traditionnelles françaises, figurait également parmi les signataires.
Il était indiqué dans l’introduction du magazine qu’environ 100 officiers supérieurs et plus de 1 000 militaires avaient signé la lettre.
Le leader populiste Le Pen a approuvé le message
Le Quanter a nié toute influence des forces de droite dans l’armée. La ministre française des Forces armées, Florence Parly, a déclaré que l’approbation de la lettre ouverte de Marine Le Pen, une politicienne de l’opposition française, reflétait « un grave malentendu sur l’armée » et que c’était troublant pour quelqu’un qui voulait devenir lui-même chef des forces armées.
Pendant ce temps, Le Pen a déclaré à Radio France Info que les signataires devaient « respecter » même si personne n’était d’accord avec eux.
AM / DJ (AFP, AP)