Gaza, bande de Gaza (AFP) – Le groupe islamiste militant Hamas a organisé mardi des élections à la direction dans son bastion de la bande de Gaza, une course qui a de profondes implications pour ses relations avec Israël et d’autres acteurs régionaux, ainsi que pour Élections palestiniennes.
Un responsable du Hamas a déclaré que le champ était réduit à une course étroite entre Yahya Sinwar, l’actuel chef du mouvement, et Nizar Awadallah, l’un des fondateurs du mouvement. Le fonctionnaire a parlé sous couvert d’anonymat parce qu’il discutait des délibérations internes du groupe secret.
La bande de Gaza est le domaine le plus important de l’activité du Hamas. Le groupe islamiste, qui s’oppose à l’existence d’Israël, a pris le contrôle du territoire par la force de l’Autorité palestinienne internationalement reconnue en 2007.
Depuis lors, il a mené trois guerres et de nombreuses escarmouches contre Israël, s’accrochant au pouvoir malgré un blocus israélo-égyptien paralysant qui a dévasté l’économie.
Sinwar est un ancien membre de la branche militaire du groupe qui a passé plus de deux décennies dans une prison israélienne après avoir été reconnu coupable d’avoir tué des Israéliens. Il a été libéré en 2011 lors d’un échange de prisonniers. Sinwar entretient des liens étroits avec la branche militaire et a souvent encouragé une approche de confrontation avec Israël.
Awadallah était l’un des fondateurs du Hamas à la fin des années 1980 et entretient des liens plus étroits avec les dirigeants politiques du mouvement. Mais on sait peu de choses sur ses positions sur les principaux problèmes.
La course à la direction du Hamas précède les élections parlementaires et présidentielles palestiniennes prévues en mai et juillet. On ne savait pas immédiatement quel impact cela aurait.
Les élections de mardi pourraient également avoir de profondes implications pour les relations du Hamas avec Israël ainsi qu’avec d’autres puissances régionales.
Le groupe est divisé en camps rivaux. L’un d’eux est fidèle à l’Iran, l’ennemi juré d’Israël, et favorise la poursuite des affrontements militaires avec Israël. L’autre camp, soutenu par les acteurs régionaux Turquie et Qatar, privilégie une approche plus pragmatique dans l’espoir d’alléger le blocus.
Les élections à Gaza font partie d’un processus plus large de sélection du bureau politique du groupe ou de l’organe central de décision. Ce processus a débuté en février et devrait être achevé d’ici la fin du mois.
Le chef suprême du groupe est Ismail Haniyeh, un ancien dirigeant de Gaza qui a vécu en exil au Qatar et en Turquie au cours des deux dernières années.