TÉHÉRAN – Il y a quelques mois à Vienne, les observateurs s’attendaient à une cérémonie de signature pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPOA).
Les nations dites du P5+1, à l’exception des États-Unis, qui n’étaient pas dans la salle mais au centre de l’action, ont dû reconnecter les lignes que l’ancien président américain Donald Trump a coupées lorsqu’il a annoncé la sortie de son pays du accord sur le nucléaire en mai 2018.
Le négociateur en chef de l’Union européenne, Enrique Mora, a rencontré mercredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali Bagheri Kani à Téhéran pour s’informer des nouveaux développements après sa dernière visite en mars, le dernier échange de navette précédent, lorsqu’il a transmis certaines des réponses de l’Iran à Washington.
Il ne porterait aucun message de Washington. Le tumulte qu’il est dans la ville à cause d’une invitation iranienne. Si tel est le cas, il est difficile de croire qu’il arriverait ou repartirait les mains vides, si l’accord avec l’Iran bourdonnait.
Avant la visite de Mora, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que la visite était la « dernière balle » pour sortir de l’impasse.
Ce que Mora n’a probablement pas, c’est une solution de contournement claire pour savoir si les États-Unis retireront le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de la liste des organisations terroristes étrangères et comment ils lèveront les sanctions américaines.
Mora a proposé d’explorer la possibilité de retirer le CGRI de la liste, mais pas la Force Qods, mais cela semble peu probable, du moins pour le moment.
Le responsable de l’UE s’est envolé pour Téhéran depuis Doha. Le secrétaire d’État adjoint américain Brian McConne a également passé les 9 et 10 mai à Doha à discuter des priorités de Washington dans la région et d’autres questions, selon le département d’État. McKeown est décrit comme très proche du secrétaire Anthony Blinken, l’une des personnes les plus anciennes du cercle restreint de la sécurité nationale du président Biden.
On ne sait pas si l’arrêt de Mora à Doha et la visite de McCune sont liés.
En parallèle, un autre vol en provenance de Doha attire l’attention. L’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad, arrivera à Téhéran jeudi 12 mai, et le timing jette une grande lumière sur les efforts de Doha pour la réconciliation entre les États-Unis et la République islamique.
Il y a des spéculations quant à savoir si le prince pourrait faire passer certains arrangements qui pourraient aider à relancer l’accord nucléaire.
La visite du prince vient après la visite du prince La première réunion du comité de concertation politique entre l’Iran et le Qatar le 10 mai A Téhéran, dirigé par le secrétaire général des Affaires étrangères de l’État du Qatar Ahmed bin Hassan Al-Hammadi et le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques Ali Bagheri.
On ne sait pas ce que le Qatar a en réserve, mais il est certain que Doha a un réel intérêt à créer un espace de dialogue entre deux ennemis avec lesquels il entretient de bonnes relations.
Le journal Al-Araby Al-Jadeed, propriété du Qatar, a rapporté mardi que le président iranien Ebrahim Raisi se rendrait à Oman. Le rapport est intervenu après qu’un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé que le président avait l’intention de visiter deux pays du golfe Persique.