Corinne Diacre peut vraiment être fière de sa longévité. Au final, elle a été limogée de son poste d’entraîneur de l’équipe de France féminine jeudi. Mais sa position était intenable pendant une bonne partie de l’année, sinon la plupart.
Les grands joueurs se sont plaints de ses méthodes, de son style managérial, de ses choix de sélection, de son approche de la communication – tout ce à quoi vous pouvez penser – avant les Championnats d’Europe de l’été dernier. Un nombre toujours croissant de membres de son équipe ont publiquement refusé de représenter leur pays aussi longtemps qu’elle est en charge.
Au final, la seule surprise fut que la fédération française de football, la FFF, ait attendu si longtemps. « J’ai fait face à un malaise qui était déjà là depuis plusieurs années », a déclaré Philippe Diallo, président par intérim de la fédération. « C’est à moi de décider, mais je l’ai fait en choisissant entre deux mauvais choix. »
S’adressant aux joueurs, il a dit qu’on lui avait dit « qu’il y avait des difficultés entre l’entraîneur et un certain nombre » de l’équipe. Il a décidé qu’il n’avait pas d’autre choix que de « suivre leurs recommandations », notamment parce qu’il y avait une Coupe du monde dans quelques mois et que la France voudrait, selon toute vraisemblance, que ses meilleurs joueurs soient disponibles pour y jouer.
Mais alors que la force du sentiment des joueurs n’est pas en cause, ce qui se trouve à sa racine est moins clair. Diacre est connu pour être froid, voire rugueux. Elle dégage l’ambiance, bien sûr, d’être une patronne impitoyable et mystérieuse de la vieille école. Elle n’est pas, selon les mots d’un collègue, une » causeuse naturelle « .
Ce sont toutes des fautes, bien sûr, mais les fautes ne sont pas les mêmes que les infractions qui peuvent être lancées. (Il n’y avait aucune suggestion de quelque chose de fâcheux au cœur des plaintes des joueurs français.) Le travail d’entraîneur, après tout, n’a pas à plaire aux joueurs. Il n’est pas forcément dans l’intérêt de la fédération que les joueurs se sentent capables d’exclure tout entraîneur avec lequel ils ne sont pas d’accord professionnellement.