27 juin (Reuters) – Le Soudan a accusé l’armée éthiopienne d’avoir capturé et exécuté sept soldats soudanais et un civil, bien qu’un haut responsable éthiopien ait nié un tel incident.
Des escarmouches ont éclaté entre pays voisins ces dernières années au sujet de la région frontalière fertile et disputée d’Al-Fashqa.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a indiqué lundi que les deux hommes avaient été arrêtés sur le sol soudanais le 22 juin et emmenés en Éthiopie, où ils ont été tués.
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Le ministère a déclaré qu’il rappelait l’ambassadeur éthiopien à Khartoum, rappelait son ambassadeur d’Addis-Abeba pour des discussions et préparait une plainte officielle auprès du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’armée soudanaise, tard dimanche soir, a accusé l’Éthiopie d’exhiber les corps en public. « Cet acte perfide ne restera pas sans réponse », a déclaré l’armée dans un communiqué.
La porte-parole du gouvernement éthiopien, Legisi Tolo, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Le haut responsable éthiopien, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à parler aux médias, a déclaré que l’incident ne s’était pas produit. « Ce qu’ils ont dit est plein de mensonges », a déclaré le responsable.
Les tensions ont été particulièrement vives ces dernières années à propos de la construction par l’Éthiopie d’un barrage hydroélectrique sur le Nil Bleu, dont le Soudan et l’Égypte craignent qu’il n’affecte leurs principaux approvisionnements en eau.
Le conflit dans la région éthiopienne du Tigré a également envoyé des dizaines de milliers de réfugiés de l’autre côté de la frontière vers l’est du Soudan.
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(Rapport Moataz Mohamed et Khaled Abdel Aziz). Rapports supplémentaires du bureau d’Addis-Abeba ; Écrit par Nafisa Al-Taher et Mahmoud Murad. Montage par Daniel Wallis et Andrew Heavens
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