Les organes de contrôle constitutionnel français ont ouvert la voie à une nouvelle loi visant à lutter contre l’extrémisme islamique.
Officiellement connu comme la loi rassurante des principes de la République, le projet de loi a été Approuvé au Parlement en juillet.
Mais près d’une centaine de parlementaires ont émis des doutes sur la possibilité d’une entrée en vigueur de la loi et ont demandé au Conseil constitutionnel de se prononcer.
Vendredi, le conseil n’a modifié que deux de ses dispositions en donnant son feu vert au projet de loi. La décision du conseil signifie que le projet de loi peut devenir loi.
Le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanen, qui a présenté le projet de loi, a tweeté qu’il s’agissait d’une excellente nouvelle pour la république.
Il a ajouté que cela aiderait l’administration du président Emmanuel Macron à lutter contre ceux qui veulent saper laïcité.
Mais Malik Salimkour, chef de la Ligue des droits de l’homme, a dénoncé cette décision. « C’est une mauvaise décision qui ouvre la porte aux abus et aux tensions avec les associations », a-t-il déclaré.
Ajustements
Le Conseil n’a critiqué que deux mesures.
L’un est lié aux permis de séjour pour les étrangers. Aux termes de l’article 26, les citoyens non français qui avaient manifesté un rejet des principes de la République pouvaient se voir retirer ou refuser leur titre de séjour.
Le Conseil a estimé que l’idée de rejeter les principes de la République n’était pas assez précise pour justifier une telle décision.
Un autre changement important concerne les associations, dont certaines ont été accusées de promouvoir une idéologie extrémiste.
Le projet de loi donne aux autorités le pouvoir de suspendre les associations si elles font face à des procédures de dissolution d’urgence.
La procédure pouvant prendre jusqu’à six mois, le conseil a estimé que « le législateur a violé la liberté d’association de manière inutile, appropriée et proportionnée ».
les Resserrer la polémique sur l’enseignement à domicile En France – où les familles doivent obtenir une autorisation préalable plutôt que de simplement faire une annonce – elles ne sont pas blâmées.
Mais le conseil a déclaré que les critères de délivrance du mandat devraient exclure toute discrimination.
loi controversée
Le projet de loi a été présenté après une série d’attaques menées par des islamistes, notamment Enseignant décapitant Samuel Baty En octobre 2020.
Il contient un ensemble de mesures concernant la neutralité de la fonction publique, la lutte contre la haine en ligne et la protection des fonctionnaires tels que les enseignants.
La loi criminalise la mise en danger intentionnelle de la vie d’autrui en publiant des informations sur la vie privée d’une personne. Il est passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Une autre mesure clé est que les associations doivent signer un contrat d’engagement républicain pour bénéficier des subventions gouvernementales.
Républicains conservateurs et partis de gauche (France Anboy, communistes et socialistes) se sont opposés au projet de loi : les premiers l’ont jugé ennuyeux et sans ambition, tandis que les seconds ont affirmé qu’il portait atteinte aux libertés civiles et visait les musulmans.