Les procureurs français ont déclaré qu’ils étudiaient un rapport de l’agence antifraude de l’Union européenne accusant la candidate présidentielle d’extrême droite Marine Le Pen et certains de ses collègues d’avoir détourné des milliers d’euros de fonds de l’Union européenne.
Mme LubanL’homme de 53 ans est un avocat et homme politique français qui est actuellement confronté à un défi Emmanuel Macron Le second tour de l’élection présidentielle française de 2022.
Cependant, les sondages montrent que Macron, qui occupe la présidence de la France depuis 2017, est en tête du second tour.
Dimanche, le parquet de Paris a annoncé qu’il étudiait un rapport reçu de l’OLAF, l’agence antifraude de l’Union européenne, le 11 mars.
Le rapport de l’OLAF alléguait que Mme Le Pen avait détourné 140 000 € de fonds publics avec des membres du Rassemblement national, entraînant un transfert total de 617 000 €, a écrit samedi le site d’investigation Mediapart.
Mme Le Pen et ses collègues ne sont pas accusés de profit directement, mais de réclamer des fonds de l’UE pour les frais de personnel et d’événements.
Son bureau n’a pas pu être joint dans l’immédiat pour un commentaire.
Commentant ces informations, le chef du Rassemblement national, Jordan Bardella, a déclaré à la radio Europe 1 : « Les Français ne seront pas dupes des tentatives de l’Union européenne et des institutions européennes (…) d’intervenir dans la campagne présidentielle et de nuire Marine Le Pen. »
Il a déclaré que son parti avait déposé deux plaintes légales contre Olaf et qu’il déposerait une troisième plainte en réponse au rapport.
L’avocat de Mme Le Pen, Rodolphe Posselot, a déclaré à BFM TV que son client avait nié les accusations, ajoutant qu’elle n’avait pas encore été interrogée et que ni lui ni Le Pen n’avaient vu le rapport d’Olaf.
Le Pen fait l’objet d’une enquête depuis 2017 dans le cadre d’une enquête sur des allégations selon lesquelles des fonds de l’UE auraient été détournés pour payer les salaires d’assistants parlementaires.
Macron, une centriste pro-UE, a remporté la présidence en 2017 après avoir facilement battu Le Pen lorsque les électeurs se sont ralliés à lui lors du second tour pour chasser son parti d’extrême droite du pouvoir.
Le vote initial de dimanche dernier a donné le coup d’envoi de la même bataille au second tour, bien que le président français sortant soit confronté à un défi plus difficile alors que les deux parties cherchent désespérément à courtiser ceux qui ont soutenu le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour à 10 avril. Avec environ 22% des voix.