Madrid (AFP) – Un haut responsable du gouvernement espagnol a critiqué lundi l’ancien roi d’Espagne, affirmant que Juan Carlos aurait dû profiter de son premier voyage d’exil pour clarifier les enquêtes sur ses finances.
La porte-parole du gouvernement, Isabel Rodriguez, a déclaré que l’ancien monarque avait « manqué une occasion » de « fournir des explications et demander pardon ».
Elle a déclaré dans une interview à la radio publique espagnole RNE que le comportement de Juan Carlos ces dernières années n’était « ni immoral ni exemplaire ».
D’autre part, elle a réitéré le soutien du gouvernement de coalition dirigé par les socialistes au fils de Juan Carlos et monarque actuel, Felipe VI, pour ses efforts visant à accroître la transparence financière au sein de la famille royale.
Ses commentaires sont intervenus alors que Juan Carlos effectuait lundi une soi-disant visite privée au palais royal de la Zarzuela à Madrid, trois jours après avoir assisté à une régate avec ses amis dans le nord-ouest de l’Espagne.
L’enquête financière a apporté des moments embarrassants pour le gouvernement et la famille royale. Le Premier ministre Pedro Sanchez a déclaré que Juan Carlos devait au peuple espagnol une explication de ses affaires financières. Mais le roi précédent est revenu sans que personne ne le fournisse.
Les scandales financiers autour de Juan Carlos, 84 ans, l’ont forcé à déménager il y a près de deux ans à Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, où il entretient des liens étroits avec la famille royale locale.
Le voyage de quatre jours de Juan Carlos en Espagne est intervenu après que les procureurs espagnols et suisses ont interrompu leurs enquêtes sur ses finances.
Les procureurs espagnols n’ont trouvé aucune preuve pour poursuivre l’ancien roi car une grande partie de l’inconduite présumée, impliquant des millions d’euros sur des comptes non divulgués, s’est produite lorsque Juan Carlos avait l’immunité légale en tant que roi d’Espagne. D’autres fraudes potentielles échappent au délai de prescription.