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Le gouvernement chilien a annoncé mardi que les Chiliens voteraient lors d’un référendum obligatoire le 4 septembre pour approuver ou rejeter une nouvelle constitution destinée à remplacer celle promulguée par le régime du dictateur Augusto Pinochet en 1980.
Le pays, qui a élu un président de gauche en décembre après une course polarisante, connaît de profondes mutations depuis le soulèvement social anti-inégalités de 2019 qui a fait des dizaines de morts, secoué l’économie et l’establishment politique.
Ces manifestations ont reçu le soutien de l’ancien leader étudiant Gabriel Borek, qui a été élu président au détriment d’un candidat d’extrême droite après avoir promis d’établir un « État-providence ».
Il s’est également engagé à faire reculer le modèle économique néolibéral du Chili, protégé par la Constitution, qui est crédité de la richesse relative du pays mais imputé à des inégalités sociales profondément enracinées.
Les manifestations de 2019 ont conduit au référendum de 2020 au cours duquel les Chiliens ont voté massivement en faveur ou en faveur de la modification de la constitution.
Cela a conduit à des élections en mai 2021 pour les 155 membres de la Convention constitutionnelle chargés de rédiger une nouvelle loi fondatrice pour le pays sud-américain.
L’organe élu, largement de gauche, a commencé à travailler sur le texte en juillet de l’année dernière.
Le gouvernement de Borek a déclaré mardi que les Chiliens voteraient sur la nouvelle constitution le 4 septembre.
L’histoire est symbolique au Chili : la date traditionnelle des élections présidentielles était jusqu’au coup d’État qui renversa le dirigeant socialiste Salvador Allende en 1973 et inaugura près de deux décennies de dictature brutale.
Le gouvernement a déclaré qu’environ 15 millions d’électeurs éligibles auraient deux mois pour équilibrer le texte proposé avant d’y apposer leur sceau en septembre.
(AFP)