L’homme de 60 ans a développé une encéphalite, une inflammation du cerveau d’origine inexpliquée, en août 2019.
Un homme est mort de la rage à Limoges, peut-être après avoir été mordu ou griffé par une chauve-souris, a-t-on appris mercredi auprès de l’Institut Pasteur, selon la première fois dans la capitale française.
Le partenariat noué entre l’hôpital Necker et l’Institut Pasteur, dans le but d’identifier les causes des encéphalites non documentées, a conduit à l’analyse génétique d’échantillons post-mortem. Ces analyses à l’hôpital Necker de Paris ont montré qu’il avait contracté le virus Lysa, le virus européen de la chauve-souris de type 1 (EBLV-1), que les chauves-souris protègent.
Lisez aussi:Coronavirus: « Les chauves-souris diabolisent injustement »
«Grâce à ce diagnostic rétrospectif, ce problème a été révélé. Cela indique qu’il y a des cas de rage qui peuvent être manqués. «Il a été expliqué à Laurent Dachio, correspondant de l’AFP, vice-président du Centre national de référence de la rage à l’Institut Pasteur. « L’impact de ce virus a été reconnu à ce moment-là, en novembre 2020. En pleine période de coronavirus, cette découverte est passée inaperçue.«Laurent Dashio poursuit. Ce cas exceptionnel a finalement été évoqué dans un article scientifique populaire sur mesvaccins.net et présenté par le quotidien régional Le Populaire du Centre.
À propos de la chauve-souris européenneCela fait 35 ans qu’un décès de ce type s’est produit dans le monde. Et en France, c’est déjà le premier», Confirme M. Dacheux. « Nous avons eu un décès similaire en 1985 en Russie. Deux autres décès liés aux chauves-souris (NDLR: scientifiques étudiant les chauves-souris) dans lesquels un autre type de virus de la lysa de la chauve-souris, EBLV-2, a été répertorié en 1985 en Finlande et un autre en Écosse en 2002.Il a ajouté, « considérant que »Le patient décédé à Limoges semble avoir été en contact avec des chauves-souris nichant dans le grenier».
En France, la rage est officiellement éradiquée depuis 2001, souligne le chercheur. « Le dernier cas répertorié en France lié à des animaux non volants date de 1998».