La France, l’Allemagne, l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont promis de l’argent lors des négociations sur le climat de la COP26 de l’année dernière pour se débarrasser du charbon.
L’Afrique du Sud a soumis un plan d’investissement aux donateurs qui ont promis 8,5 milliards de dollars pour aider la transition du pays vers les énergies renouvelables, selon deux sources proches du dossier.
Le porte-parole présidentiel Vincent Maguña a confirmé jeudi que le plan était prêt mais a refusé de dire s’il avait été soumis.
« Le projet de plan d’investissement, qui décrit les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques ambitieux de l’Afrique du Sud, a été achevé (…) et sera partagé avec les principales parties prenantes avant d’être soumis au Cabinet pour approbation », a-t-il déclaré.
Les responsables se précipitent pour finaliser l’accord avant les pourparlers sur le climat de la COP27 qui se tiendront en Égypte, à partir du 6 novembre. La proposition pourrait devenir un modèle potentiel pour d’autres économies émergentes cherchant à passer du charbon aux énergies renouvelables.
La France, l’Allemagne, l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont promis des fonds lors des récentes négociations sur le climat à Glasgow, pour lancer la transition de l’Afrique du Sud du charbon vers les énergies renouvelables, qui sont principalement fournies sous la forme de prêts à des conditions favorables.
Afin d’obtenir les 8,5 milliards de dollars requis des donateurs, l’Afrique du Sud doit montrer que son plan réduira les émissions de carbone de manière supérieure à ce qu’elle prévoyait de faire dans le cadre des engagements climatiques actuels.
Cependant, on estime que la transition de l’économie sud-africaine vers les énergies renouvelables coûtera au moins 250 milliards de dollars au cours des trois prochaines décennies.
L’Afrique du Sud est le deuxième plus grand émetteur de carbone au monde – 430 mégatonnes de dioxyde de carbone en 2019 – ce qui la place à cinq places devant la Grande-Bretagne, une économie huit fois sa taille.
Actuellement, 80 % de la production d’électricité de l’Afrique du Sud provient du charbon. Ainsi, il ambitionne de devenir un centre de fabrication d’hydrogène vert et de véhicules électriques.
Maguinya a réitéré la position du gouvernement selon laquelle il y avait un manque de financement qui devrait être comblé dans l’accord, mais n’a pas précisé le montant.
Le pays connaît sa pire année de pannes d’électricité, alors que la compagnie d’électricité publique Eskom, qui génère plus de 90 % de l’électricité en Afrique du Sud, peine à répondre à la demande.