PARIS (Reuters) – La France verra le fardeau de sa dette nationale baisser plus rapidement que prévu, a annoncé jeudi le ministère français des Finances, même si le coût des paiements d’intérêts augmentera considérablement.
Le ministère a également déclaré qu’il s’attend à ce que le déficit budgétaire se creuse légèrement cette année à 4,9% de la production économique contre 4,7% l’année dernière, mais devrait toujours être ramené en dessous de la limite de 3% de l’UE d’ici 2027.
Pendant ce temps, le poids de la dette nationale, qui a atteint un record de 3 000 milliards d’euros à la fin de l’année dernière, devrait passer de 111,6 % de la production économique l’an dernier à 109,6 % cette année.
Il a ensuite été vu diminuer progressivement par la suite pour s’établir à 108,3% d’ici 2027 alors que le ministère avait précédemment prédit qu’il oscillerait autour de 111% de la production économique d’ici 2027.
Les économistes disent qu’il est naturel que l’inflation actuellement élevée réduise la dette en pourcentage du PIB nominal, car elle fait augmenter les prix utilisés pour calculer le PIB, ce qui abaisse automatiquement le ratio.
Le ministère a mis à jour ses prévisions à long terme dans le cadre du programme annuel de stabilité financière que les pays de la zone euro envoient à leurs partenaires de l’UE pour montrer qu’ils ne laissent pas s’accumuler de graves problèmes budgétaires.
Elle a maintenu sa prévision de croissance économique pour 2023 à 1%, bien que d’autres institutions du Fonds monétaire international à la banque centrale aient toutes fixé des estimations plus basses.
Le ministère s’est également tenu à une prévision selon laquelle l’inflation passerait de 4,9 % cette année à l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne d’ici 2025.
Avec un taux d’intérêt sur les obligations de référence françaises à 10 ans à 3,2 % cette année et à 3,4 % ensuite, le ministère s’attend à ce que le coût du service de la dette passe de 41 milliards d’euros cette année à plus de 71 milliards en 2027.
(Reportage sur Lee Thomas; Montage par Ingrid Melander)
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