La France s’attend toujours à une croissance du PIB de 6% cette année, même après l’entrée en vigueur de nouvelles mesures de verrouillage à Paris et dans d’autres régions samedi pour contenir le coronavirus.
« Je confirme nos ambitions d’atteindre une croissance de 6% en 2021. Au moment où nous lèverons les restrictions, notre capacité de reprise est extraordinaire », a déclaré le ministre des Finances Bruno Le Maire dans une interview à la radio sur France Inter.
Certaines parties de la France ont connu une nouvelle vague de restrictions samedi, affectant près d’un tiers de la population. Contrairement aux fermetures plus strictes précédentes, les entreprises et les écoles primaires resteront ouvertes et les mesures devraient rester en place pendant quatre semaines.
La France est soumise à un couvre-feu nocturne depuis la mi-janvier, mais le taux d’infection a malgré tout augmenté et les hôpitaux subissent une pression croissante. Comme d’autres pays européens, la France a été relativement lente à déployer des vaccins, ce qui a retardé les perspectives de reprise économique.
Pression économique
Le gouvernement a déclaré qu’environ 90 000 entreprises «non essentielles» seraient fermées, en plus des supermarchés et des sites culturels et sportifs fermés depuis des mois. Cependant, les vendeurs, les coiffeurs, les magasins de bricolage, les chocolatiers, les fleuristes et les concessionnaires automobiles peuvent rester ouverts, alimentant les plaintes d’entreprises qui n’ont pas été considérées comme «essentielles».
Le Maire a cherché à justifier les dérogations, affirmant que les chocolateries comptaient sur la prochaine saison de Pâques et que les ventes de voitures étaient cruciales pour soutenir les travailleurs des usines automobiles françaises.
Les nouvelles restrictions ont créé une certaine confusion, avec une interdiction de voyager interurbain pour 20 millions de Français en lock-out, bien que des voyages jusqu’à 30 kilomètres soient autorisés dans certaines circonstances. Le formulaire en ligne répertoriant toutes les exemptions n’était pas disponible samedi matin.
Le bureau du Maire estime que les nouvelles restrictions réduiront de 0,2 point de pourcentage la production économique annuelle. Les mesures de soutien aux entreprises fermées coûteront 1,2 milliard d’euros supplémentaires (1,4 milliard de dollars) par mois, ce qui porte le total à 7,2 milliards d’euros.
Le Maire a également déclaré que le pays accorderait un prêt de 20 millions d’euros lundi pour aider les sites Liberty Steel de GFG Alliance Ltd en France à payer les salaires et les fournisseurs et à assurer la poursuite des activités. Le groupe GFG de Sanjeev Gupta a été affecté par l’effondrement de son plus grand prêteur, Greensel Capital.
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