Sydney : Furieuse du rejet par l’Australie de sa filiale massive et traditionnelle, la France a expulsé l’Australie de son groupe restreint de partenaires stratégiques.
L’annonce est profondément ancrée en France Stratégie Indo-Pacifique Officielle, un effort très médiatisé signé par le ministre français des Affaires étrangères et mettant en scène un attaquant du président français Emmanuel Macron. Outre le balayage de l’Australie, le document engage par ailleurs la France sur une voie clairement parallèle à celle des États-Unis et d’autres alliés : fermement engagée à garantir la liberté des mers, le respect du droit international et la protection des intérêts économiques tels que la pêche, le pétrole et le gaz. réserves.
« La décision de l’Australie en septembre 2021, sans consultation ni avertissement préalable, de rompre le partenariat de confiance avec la France qui incluait le Future Submarine Program (FSP), a conduit à une réévaluation du partenariat stratégique antérieur entre les deux pays. La France poursuivra la coopération bilatérale avec Australie au cas par cas, conformément à ses intérêts nationaux et aux intérêts des partenaires régionaux », indique le document.
Notamment, alors que l’accord AUKUS continue de nuire à la relation franco-australienne, le document montre que les relations entre Paris et Washington restent basées sur de bonnes relations de travail.
« La France entend maintenir des relations étroites avec les Etats-Unis, allié et acteur majeur dans l’Indo-Pacifique, et renforcer la coordination, y compris les questions soulevées par l’annonce de l’accord AUKUS », indique le document de 67 pages.
La France reste en colère contre la décision de l’Australie d’abandonner l’accord sur les sous-marins, un accord connu comme « l’accord du siècle » à Paris, mais les responsables australiens ont été déçus au cours des cinq années écoulées depuis la signature de l’accord.
Il y avait des indications que Canberra commençait à faiblir avec l’accord en juin de l’année dernière, lorsque Greg Moriarity, le plus haut responsable civil du ministère australien de la Défense, a mentionné des « alternatives » à l’accord français lors d’une audience au Sénat. Macron a envoyé un message personnel à Morrison.
Puis, lors d’une réunion en août entre les ministres de la Défense français et australien, les deux parties ont en fait publié une déclaration « soulignant l’importance du futur programme de sous-marins ». Bien sûr, une lecture attentive de ceci peut avoir remarqué qu’il n’inclut pas d’engagement envers le programme. Et juste un mois plus tard est venue l’annonce surprise d’AUKUS et les retombées politiques qui en découlent.
Le gouvernement français a pris des mesures extraordinaires après que l’Australie a annoncé qu’elle annulerait définitivement un sous-accord de 65 milliards de dollars. Le ministre français des Affaires étrangères l’a qualifié de « coup de poignard dans le dos » et la France a brièvement rappelé ses ambassadeurs d’Australie et des États-Unis le lendemain.
Si la France n’écarte pas l’Australie comme partenaire majeur dans l’Indo-Pacifique, force est de constater que les auteurs profitent de la nouvelle stratégie d’envoi d’un dernier missile pour rappeler à l’Australie la colère des Français face à l’annulation de la sous-traitance.
Le document est l’aboutissement d’une série d’engagements français qui ont commencé lorsque Macron a prononcé des discours sur la région en 2018 en Australie et en Nouvelle-Calédonie. Il oblige la France à travailler avec des pays attachés à l’ordre politique international libéral et partageant d’autres intérêts avec la France, notamment l’Australie, l’Inde et le Japon.
La France entretient des partenariats stratégiques avec l’Inde, le Japon, l’Indonésie, Singapour et le Vietnam.