Rabat, Maroc (AFP) – La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré vendredi que la France avait rétabli des relations consulaires normales avec le Maroc après un différend d’un an sur la décision de Paris de réduire le nombre de visas pour les Marocains.
Cette décision prise plus tôt cette semaine vise à apaiser les relations entre les deux pays et précède une visite prévue du président français Emmanuel Macron dans le pays d’Afrique du Nord au début de l’année prochaine.
Colonna, qui visite le Maroc vendredi, a salué les réalisations du pays en Coupe du monde de football, deux jours après la victoire de la France dans un match historique. Entre les champions en titre et les tout premiers demi-finalistes africains.
« Notre objectif est d’améliorer les échanges humains entre la France et le Maroc et de renforcer les liens profonds entre nos deux sociétés qui rendent nos relations très particulières », a déclaré Colonna lors d’une conférence de presse avec son homologue marocain à Rabat.
La France a annoncé en septembre dernier qu’elle réduirait considérablement le nombre de visas accordés aux citoyens algériens, marocains et tunisiens. Le gouvernement français a déclaré à l’époque que la décision avait été prise parce que ces pays refusaient de fournir des documents consulaires à leurs ressortissants expulsés de France après être arrivés illégalement.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que la décision française de normaliser les relations « allait dans la bonne direction » à la suite des tensions suscitées par la dispute sur les visas.
Bien sûr, il y a eu des réactions du public et aussi des personnes qui ont été touchées par cette décision. « Je pense que tout le monde le sait », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, la décision de rétablir des relations consulaires normales est une décision unilatérale que le Maroc respecte et ne commentera pas officiellement.
Les deux ministres ont souligné que les deux pays sont des partenaires majeurs dans les domaines de l’économie, de l’éducation et de la sécurité et partagent des points de vue similaires sur de nombreuses questions internationales en Afrique et au Moyen-Orient.