Les procureurs français enquêtent sur les plaintes déposées par des groupes juifs dans la ville orientale de Strasbourg selon lesquelles un ou plusieurs chauffeurs-livreurs ont refusé de recevoir des commandes de produits alimentaires casher.
La Fédération israélienne du district du Bas-Rhin a déclaré que deux restaurants casher ont rapporté que les chauffeurs opérant sur le service de livraison Deliveroo refusaient de se faire livrer leur nourriture parce qu’ils ne voulaient pas que de la nourriture soit livrée aux Juifs.
Le groupe et les restaurants ont déposé une plainte en justice, a annoncé mardi la municipalité, dénonçant ce qu’elle a qualifié de « discrimination antisémite publique ».
Le parquet de Strasbourg a ouvert une enquête sur d’éventuelles accusations de « discrimination sur la base de l’appartenance ethnique dans le cadre de la prestation de services », selon le procureur adjoint.
Le porte-parole de Deliveroo, Damian Stefan, a déclaré à la chaîne locale France Bleu que la société enquêtait en interne et que « les actes antisémites, comme tous les actes racistes et discriminatoires de toutes sortes, sont inacceptables ». La société compte environ 14000 chauffeurs en France et a connu une croissance significative de son activité grâce aux fermetures liées aux coronavirus.
L’affaire a attiré l’attention du gouvernement national au milieu des efforts de longue date pour lutter contre l’antisémitisme et d’autres actes de haine. Mardi, la ministre française de la Citoyenneté Marlene Schiappa a rencontré la direction de Deliveroo France.