Un projet de loi a été présenté au président Emmanuel Macron et à son gouvernement lors d’une réunion du cabinet mercredi, après une vague d’attaques islamistes et islamistes sur le sol français ces dernières années, y compris vendredi dernier.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanen a déclaré à Radio France Inter que « les neuf dernières attaques sur le territoire français ont été commises par des individus inconnus des services de sécurité qui n’étaient pas sur la liste de surveillance et n’étaient pas soupçonnés d’être des extrémistes ».
« Cela devrait nous inciter à nous poser des questions sur les méthodes de renseignement que nous utilisons », a ajouté Darmanen.
La France a promulgué une loi antiterroriste en 2017 pour remplacer l’état d’urgence décrété il y a deux ans à la suite de l’attaque des kamikazes islamistes et armés sur Paris.
La loi de 2017, qui était en cours de révision quatre ans plus tard, a permis aux agences de sécurité d’utiliser des algorithmes pour surveiller les applications de messagerie, en plus de renforcer les mesures de surveillance policière telles que les « visites à domicile » d’individus soupçonnés d’avoir des liens avec le terrorisme et de restreindre les mouvements. de personnes.
Le nouveau projet de loi rendra ces mesures permanentes et étendra l’utilisation d’algorithmes aux sites Web.
« Les terroristes ont changé de méthodes de communication. Nous sommes toujours aveugles et surveillons des lignes téléphoniques que personne n’utilise plus », a déclaré Darmanen.
Le procureur antiterroriste a déclaré que le citoyen tunisien qui avait tué un officier de la police parisienne cinq jours plus tôt avait regardé des vidéos religieuses glorifiant les actes de djihad avant de lancer son attaque.
Le projet de loi donnerait aux services de sécurité plus de pouvoirs pour surveiller et restreindre les mouvements des personnes à haut risque après leur libération pendant deux ans au lieu d’un an.
En outre, il donne aux juges le pouvoir d’imposer des mesures de suivi, y compris des soins psychologiques, aux détenus qui ont passé au moins cinq ans sur des infractions liées au terrorisme dans le but de réduire la récurrence des crimes.