PARIS (Reuters) – La France a démenti mercredi les déclarations du ministère iranien de l’Intérieur selon lesquelles il avait arrêté des agents des services de renseignement français au milieu des manifestations dans le pays et a exigé la libération de tous ses citoyens détenus en Iran.
Les relations entre la France et l’Iran se sont détériorées ces derniers mois alors que les efforts pour relancer les pourparlers sur le nucléaire, auxquels la France est partie, ont échoué et que Téhéran a détenu sept de ses citoyens.
« La France dément catégoriquement les fausses déclarations du ministre de l’Intérieur iranien concernant nos citoyens récemment détenus dans ce pays et déclare qu’elle considère toutes ces arrestations comme arbitraires », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué transmis à Reuters.
« Comme l’a indiqué le ministre (français) des Affaires étrangères, nous avons connaissance d’un total de sept ressortissants français qui sont actuellement détenus arbitrairement en Iran. »
Le ministre français de l’Intérieur a déclaré mercredi que plusieurs agents des services de renseignement français avaient été arrêtés en lien avec les manifestations en Iran, alors que les manifestations anti-gouvernementales se poursuivent et ont vu une escalade des tensions avec l’Occident.
La France a critiqué l’Iran le 6 octobre, l’accusant de « pratiques dictatoriales » et de prise en otage de ses citoyens, après la diffusion d’une cassette vidéo dans laquelle un couple français a avoué de l’espionnage. L’Iran a lié les troubles qui durent des semaines à ses adversaires étrangers.
« La France condamne avec la plus grande fermeté le traitement de nos compatriotes par le régime iranien. Nous tenons les autorités iraniennes responsables du sort et du traitement de tous les citoyens français détenus arbitrairement en Iran en ce moment », indique le communiqué.
Plus tôt mercredi, alors qu’il s’adressait aux journalistes lors du sommet du G20, le président Emmanuel Macron a accusé l’Iran d’augmenter l’agression contre la France.
(Reportage par John Irish; Montage par Louise Heavens et Andrew Cawthorne)
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