Paris – Le président français Emmanuel Macron a déclaré dimanche qu’il attendait des « clarifications » du chef de la nouvelle junte militaire du Burkina Faso après qu’un rapport a indiqué que les autorités du pays d’Afrique de l’Ouest avaient ordonné à des centaines de soldats français de partir d’ici un mois.
Macron a déclaré lors d’une conférence de presse à Paris que le message du Burkina Faso est « déroutant » avec le chef de la junte militaire, Ibrahim Traoré, loin de la capitale, Ouagadougou.
Le radiodiffuseur national du Burkina Faso RTB a rapporté samedi que le gouvernement de la junte avait décidé mercredi de mettre fin à la présence militaire française dans le pays. La RTB a cité l’agence d’information officielle du Burkina Faso comme source de l’annonce.
« Je pense que nous devons être très prudents », a déclaré Macron à propos du rapport, faisant référence à la possible ingérence de la Russie et à la nécessité de s’assurer qu’il n’y a pas de « manipulation » des informations.
Le sentiment anti-français s’est accru au Burkina Faso, une ancienne colonie française, depuis que Traoré a pris le pouvoir en septembre. Traoré a été plus publiquement ouvert à travailler avec d’autres pays, en particulier la Russie.
Des manifestants sont descendus dans les rues de Ouagadougou ce mois-ci pour exiger le renversement de l’ambassadeur de France et la fermeture d’une base militaire française au nord de la capitale. Il y a actuellement en poste environ 400 soldats français des forces spéciales, France rapporté 24.
La France a achevé le retrait de ses troupes du Mali après neuf ans de lutte contre les extrémistes islamiques aux côtés des forces régionales. De nombreux soldats français sont désormais stationnés au Niger et au Tchad.