PARIS (Reuters) – La France a condamné mardi le projet d’Israël de poursuivre la construction de 800 maisons juives supplémentaires pour les colons en Cisjordanie occupée, dans le but de consolider des projets peu de temps avant le départ du président américain Donald Trump.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a exhorté les autorités israéliennes à abandonner le plan. Faisant référence à Israël et aux Palestiniens, qui cherchent à établir un État dans les territoires occupés par Israël, elle a déclaré: « (Nous) appelons les parties à éviter toute mesure unilatérale qui pourrait compromettre la solution à deux États sur la base du droit international et des normes convenues. »
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’environ 800 maisons seraient construites dans les colonies de Beit El et Givat Ze’ev au nord de Jérusalem, et à Tel Manashe, Rehalim, Shafi Shomron, Borkan et Karni Shomron dans le nord de la Cisjordanie. Il n’a pas donné de date pour commencer la construction.
Les Palestiniens ont condamné cette construction, la qualifiant d’illégale. Cette décision semblait être juste à temps pour mettre le plan d’Israël dans une encre indélébile avant que Joe Biden, critique de sa politique d’implantation, ne devienne président des États-Unis le 20 janvier.
L’administration Trump a effectivement soutenu le droit d’Israël de construire des colonies en Cisjordanie en abandonnant la position américaine établie de longue date de violer le droit international. Trump a également satisfait les dirigeants israéliens et a mis en colère les Palestiniens en reconnaissant la Jérusalem contestée comme la capitale d’Israël et en y déplaçant l’ambassade américaine.
La plupart des pays considèrent les colonies israéliennes comme une violation du droit international. Israël remet cela en question, citant des liens historiques, politiques et bibliques avec la Cisjordanie, où plus de 440 000 colons israéliens vivent maintenant parmi les 3 millions de Palestiniens qui jouissent d’une autonomie limitée sous l’occupation israélienne.
(Rapport Jean-Stefan Bruce) Rédigé par Dominic Vidalon. Edité par Mark Heinrich