En marchant la semaine dernière sur le Pont Avignon, que les écoliers canadiens connaissent mieux que la chanson française « Sur le pont d’Avignon », Je n’ai pas dansé « en rond » ou en rond, comme le dit la chanson, mais j’ai fait une danse mentale d’autosatisfaction, car je me suis mobilisé le plus tôt possible pour me faire vacciner.
Si je ne m’étais pas inscrit aux vaccins restants et que j’avais reçu des doubles vaccinations en juin, on m’aurait refusé l’entrée à l’attraction mondialement connue du sud de la France, suite à de nouvelles règles exigeant une preuve de vaccination, ou un test COVID-19 négatif dans les 48 heures pour entrer dans tous les musées et cinémas et attractions partout en France, et bientôt les restaurants et cafés – même les terrasses extérieures.
Alors que l’Ontario hésite encore à mettre en place des passeports vaccinaux, la France, où je réside actuellement, a pris la décision audacieuse d’obtenir un permis sanitaire, comme on appelle les passeports, obligatoire pour accéder aux espaces publics intérieurs et extérieurs.
Ici, la variante virulente de Delta nous a officiellement ramenés à une quatrième vague, alors que le nombre d’infections a alarmé les experts de la santé et contraint plus de deux douzaines de départements particulièrement touchés à travers le pays à rétablir le port obligatoire du masque à l’extérieur, ce qui s’est terminé en mi-juin. Pour référence, la France a environ un mois d’avance sur le Canada.
Lorsque j’ai réservé mon vol environ deux mois à l’avance, je savais que j’allais mettre fin à la période d’attente après avoir reçu la vaccination, mais je ne pouvais pas prévoir que cela deviendrait également mon laissez-passer complet pour les attractions culturelles pendant mes vacances.
Le lendemain de l’entrée en vigueur de la nouvelle règle coïncidait avec ma visite du pont médiéval de Provence. Quant à l’attraction vedette d’Avignon, la séquence a été courte. Pendant que j’attendais, j’ai simplement sorti mon téléphone, ouvert l’application AntiCovid (l’équivalent français de l’application COVID Alert au Canada) et écouté mes certificats de vaccination, qui ont sorti un code QR que l’agent de sécurité pouvait scanner. J’ai également une copie papier soigneusement pliée dans mon portefeuille, au cas où mon téléphone tomberait en panne.
L’application contient deux copies de mon carnet de vaccination : une pour l’accès aux activités et sorties, et une à présenter au contrôle aux frontières pour les déplacements internationaux.
Telle une écolière fière, je lui ai montré mon écran et l’ai envoyé rejoindre mes camarades visiteurs déguisés et vaccinés.
La nouvelle règle a probablement contrecarré de nombreux plans du voyageur non vacciné. Dans quelques semaines, parallèlement aux espaces culturels, une carte sanitaire sera également requise pour entrer dans les restaurants et cafés – y compris les terrasses extérieures – de certains centres commerciaux, et pour parcourir de longues distances en avion, train et bus.
Mais je n’ai aucune sympathie pour ceux qui choisissent de ne pas se faire vacciner sous le faux prétexte des libertés civiles et des idéologies déformées, et qui croient qu’ils peuvent toujours voyager et manger dehors librement sans conséquences.
Car comme l’a souligné le président Emmanuel Macron lors Entretien particulièrement francCes gens ne défendent pas de nobles principes. Ils sont simplement « irresponsables » et « égoïstes ».
Quelle est la valeur de votre liberté si vous vous dites : « Je ne veux pas me faire vacciner ? Il a dit hors scénario lors d’une visite en Polynésie : « Si demain je blesse ton père, ta mère ou moi-même, je suis victime de ta liberté alors que tu avais la possibilité d’obtenir quelque chose pour te protéger et moi… Ce n’est pas la liberté. , c’est ce qu’on appelle l’irresponsabilité. C’est ce qu’on appelle l’égoïsme. »
Le lendemain de l’annonce par Macron des détails de la carte de santé à la mi-juillet, les réservations en France ont atteint un record de 1,7 million en une journée. C’était l’incitation dont les non vaccinés avaient besoin pour les sortir de l’indécision et de la complaisance.
C’est le cas d’une de mes amies françaises qui était auparavant contre la vaccination, et qui a rapidement changé d’avis après l’annonce.
Tout comme nous devons fournir un passeport valide si nous voulons voyager à l’étranger ; Fournir une preuve de vaccination pour entrer dans les pays tropicaux ; Il a montré notre permis de conduire lorsque la police l’a arrêté ; Et pour montrer une pièce d’identité appropriée pour prouver que nous avons l’âge légal pour boire, il n’est pas déraisonnable de se voir demander de prouver que le simple fait d’être dans le même environnement ne mettrait pas en danger la vie des autres. Parce que rappelez-vous, ce sont des temps de pandémie récents et très contagieux.
Lorsque je dîne dans un restaurant parisien ce mois-ci, je pourrai moins m’inquiéter pour la personne assise à table à côté de moi – le haut-parleur, les couguars ou les éternuements – car je serai assuré que tout le monde sur cette terrasse, y compris le personnel du restaurant, a été supprimé.
A Pont d’Avignon, lorsqu’un compagnon de voyage solitaire m’a demandé de la prendre en photo, je l’ai fait avec plaisir, sachant qu’elle et moi étions protégés l’un de l’autre. Après m’avoir remercié, elle m’a poliment proposé de me rendre la pareille et de me prendre en photo. Car les deux pollueurs partagent le même sens de la responsabilité collective et de la civilité. Nous nous soutenons mutuellement.