Publié en: la moyenne:
Venise (AFP)
La Biennale d’architecture de Venise, le plus bel événement architectural au monde, s’est ouverte samedi avec une présentation de six mois explorant la question de la coexistence dans un monde post-pandémique.
La 17e exposition internationale d’architecture, reportée de l’année dernière, intitulée « Comment vivons-nous ensemble? » En tant que conservateur, Hashem Sarkis, a demandé aux architectes de réfléchir à l’avenir et à ses défis.
« La question la plus difficile est de savoir comment résoudre les problèmes qui nous ont conduits à l’épidémie. Comment allons-nous résoudre le problème du changement climatique, de la pauvreté et des énormes différences politiques entre la droite et la gauche », a-t-il déclaré à l’AFP.
Sarkis, architecte libanais et doyen de l’École d’architecture et de planification du MIT, estime que la ville du futur naîtra de la nécessité de partager des espaces collectifs, de consommer moins et de créer – ou encourager – de nouvelles formes de solidarité.
Il a dit qu’il y aurait « des espaces pour se rassembler, où les gens passent, et voir la vie quotidienne des autres … des endroits où les différences économiques et ethniques sont exposées. »
# Image 1
En permettant à différentes personnes de se rencontrer dans des lieux, Sarkis espère engager un dialogue, avec l’espoir que «de cette manière, l’architecture peut contribuer à transformer» la société.
– «Le plus créatif» –
Sarkis a réuni 112 architectes et studios pour la biennale, dont la quasi-totalité travaille sur l’événement pour la première fois et la plupart d’entre eux ont entre 35 et 55 ans.
# Photo 2
En tant que nouvelle génération, plus diversifiée, remettant en question les paradigmes existants et démontrant une meilleure maîtrise des dernières technologies, cela signifie-t-il la fin des architectes de renom?
« J’ai cherché partout les solutions les plus créatives et les plus créatives », a déclaré Sarkis. « C’était mon critère de sélection des participants. Ce n’est pas une question d’étoiles. »
Il y a 63 pavillons nationaux créés parmi les vastes parcs à l’extrémité est de Venise, ainsi que dans les énormes salles d’Arsenal, l’ancien chantier naval et arsenal de Venise et certaines zones du centre historique de la ville.
Dans l’exposition ouverte jusqu’au 21 novembre, des mesures sanitaires strictes resteront en place, alors que l’Italie fait ses premiers pas vers un retour à la vie normale dans un contexte de déclin des nouveaux cas de Covid-19.
# Photo 3
Avec la Grenade, l’Irak, l’Ouzbékistan et l’Azerbaïdjan participant pour la première fois, le salon de cette année présente un grand nombre de pays participants d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.
La biennale pose la question de savoir si l’ère post-pandémique marque le début d’une nouvelle ère ou simplement une phase passagère.
En parcourant les 3000 mètres carrés d’Arsenal et les pavillons de jardin, cette question est abordée à travers des installations, des vidéos, des projets et des idées.
Cartes virtuelles, maquettes géantes en bois, machines interactives et conceptions de bidonvilles – autant de propositions qui remettent en question le modèle de coexistence du futur.
La Biennale attribuerait son Lion d’or à la regrettée architecte Lena Bo Bardi (1914-1992), un italo-brésilien moderne conçu le musée d’art de São Paulo.
Sarkis a déclaré que le travail de Bardi illustre mieux les sujets abordés en 2021.
« Elle incarne la persévérance dans les moments difficiles, que ce soit les guerres, les conflits politiques ou l’immigration, et sa capacité à rester créative, généreuse et optimiste à tout moment », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en avril.
L’architecte vivant qui recevra cette année le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière sera l’architecte espagnol Rafael Moneo, 84 ans.
© 2021 AFP