Cette photo montre l’entrée du siège des Jeux Olympiques de Paris 2024 lors d’une descente de police un peu plus d’un an après la cérémonie d’ouverture du défilé sportif quadriennal à Saint-Denis, au nord de Paris, le 20 juin 2023. (Photo de Julien De Rose/AFP)
Les enquêteurs français ont mené mardi une perquisition au siège des organisateurs des Jeux olympiques à Paris dans le cadre d’enquêtes de corruption sur des contrats liés aux jeux, ont déclaré des responsables, marquant la troisième allégation consécutive de corruption à hanter les Jeux olympiques d’été.
Le comité d’organisation parisien a indiqué dans un communiqué que la perquisition était en cours à son siège de Saint-Denis et a indiqué qu’il coopérait. Ne commentera pas davantage.
Les perquisitions de mardi et autres raids connexes étaient liés à deux enquêtes préliminaires liées aux Jeux olympiques qui n’avaient pas été rendues publiques auparavant, selon un responsable du bureau du procureur financier, qui n’était pas autorisé à être nommé publiquement conformément à la politique du bureau. Une sonde a été ouverte en 2017 – l’année où le Comité international olympique a choisi Paris pour accueillir 2024 – et l’autre a été lancée l’année dernière.
Les allégations de corruption lors du plus grand événement sportif du monde ont surgi à plusieurs reprises – des accusations concernant la façon dont les jeux ont été attribués en premier lieu à la façon dont les contrats de construction, les parrainages et les services d’équipe ont été fournis.
Les accusations d’achat de voix liées aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016 et aux Jeux de Tokyo en 2021 ont conduit au limogeage de plusieurs membres du CIO.
Ces scandales ont ravivé les souvenirs de ceux entourant les Jeux d’hiver de 2002 à Salt Lake City qui ont conduit à des réformes limitant les contacts des membres du CIO avec les pays candidats, sans pour autant supprimer complètement l’étendue de la corruption.
Mais Paris 2024 a fait de son mieux pour prouver que ce sera différent. Le plus grand événement que la France ait accueilli depuis des décennies, les Jeux sont décrits comme une célébration de l’ouverture après la fermeture de deux Jeux olympiques en raison de la pandémie de COVID-19, et comme un exemple de célébration démocratique après deux Coupes du monde entachées de problèmes de droits de l’homme au Qatar. et la Russie.
Les organisateurs et la mairie de Paris ont mis l’accent sur l’esprit de transparence et de justice sociale, notamment en organisant une soirée d’ouverture en plein air le long de la Seine qui serait gratuite pour un demi-million de personnes. Les Jeux doivent se dérouler du 26 juillet au 11 août 2024.
Le groupe anti-Olympique Saccage 2024, qui affirme que les Jeux causent des dommages environnementaux et sociaux généralisés, s’est dit « extrêmement heureux » que les raids aient eu lieu.
« Pour nous, un événement aux proportions olympiques ne peut se tenir sans corruption. L’ampleur de l’événement est ce qui le rend nécessaire, quel que soit le pays », a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le parquet a déclaré que l’enquête, ouverte en 2017, portait sur des soupçons de détournement de fonds publics, de népotisme et d’inquiétudes concernant un contrat non précisé conclu par les organisateurs parisiens.
L’événement de 2022 faisait suite à un audit de l’agence française de lutte contre la corruption. Le parquet a indiqué que l’affaire visait des conflits d’intérêts présumés et du népotisme impliquant plusieurs contrats conclus entre le comité d’organisation et Solideo, l’organisme public responsable des infrastructures olympiques.
Les procureurs ont déclaré que les bureaux de cette agence avaient également été perquisitionnés. Selon le journal Le Monde, des perquisitions ont également eu lieu au siège de plusieurs sociétés et consultants liés à l’organisation des Jeux.
Solideo supervise la construction, la rénovation ou la rénovation de plus de 60 projets pour les Jeux olympiques de plusieurs milliards de dollars – dont le village des athlètes dans le quartier de Saint-Denis qui devrait fournir quelque 2 000 logements après les Jeux.
Le Comité international olympique a déclaré dans un communiqué que les organisateurs l’avaient informé qu’ils coopéraient avec les autorités. Il n’a pas commenté davantage.
Les raids se sont déroulés alors que la commission exécutive du Comité international olympique entamait une réunion de deux jours à Lausanne, en Suisse.
La réunion, « bien sûr, aura lieu autour de Paris, où nous avons de bonnes nouvelles après la visite de la mission de coordination et après ma visite en France, au président Macron, ainsi qu’au comité d’organisation », a déclaré le président du CIO, Thomas Bach, aux journalistes. tôt lundi.
Paris a remporté ses Jeux olympiques il y a six ans – et dans le même temps, le Comité international olympique a également récompensé son seul rival restant, Los Angeles, avec les Jeux d’été de 2028.
Éviter le vote contesté a supprimé la portée du commerce des votes et de la corruption dans un processus qui a depuis changé à nouveau efficacement pour mettre fin aux campagnes publiques. Brisbane a été choisie il y a deux ans comme hôte des Jeux d’été de 2032 après avoir été précédemment sélectionnée par le Comité international olympique pour les droits de négociation exclusifs.
L’approche des JO de 2024 a secoué le sport français.
Le mois dernier encore, le chef du Comité olympique français a démissionné après une période de luttes intestines, incitant les organisateurs parisiens à appeler les dirigeants sportifs à mettre de côté leurs divergences et à se concentrer sur l’organisation des Jeux.
De plus, Noël Le Graet a démissionné de son poste de président de la Fédération française de football en février après qu’un audit gouvernemental a conclu qu’il n’avait plus la légitimité de diriger en raison de son comportement envers les femmes et de son style de management. Bernard Laporte a démissionné de son poste de président de l’Union française de rugby en janvier après avoir été reconnu coupable de corruption et d’acquisition illégale d’actifs et condamné à une peine de prison avec sursis.
En octobre dernier, Claude Atcher a été limogé de son poste de PDG de la Coupe du monde de rugby. L’événement s’ouvre en France en septembre et sera un test des préparatifs de sécurité de la France pour les Jeux olympiques. Le licenciement d’Archer fait suite à une enquête des inspecteurs du travail français sur sa conduite sur son lieu de travail.