ROME: L’italien Greenpeace a annoncé mardi qu’il poursuivrait le géant italien de l’énergie Eni pour sa contribution au réchauffement climatique, dans le cadre de la dernière série de poursuites liées au climat dans le monde.
Greenpeace a déclaré dans un communiqué que l’organisation environnementale et d’autres militants écologistes ReCommon avaient intenté une action en justice devant un tribunal de Rome contre 12 citoyens de régions italiennes durement touchées par des événements météorologiques extrêmes.
Il a déclaré qu’il poursuivrait « pour les dommages passés et futurs potentiels résultant de sa contribution au changement climatique, dont Eni était bien consciente mais qu’elle a choisi d’ignorer pendant des décennies ».
Dans la déclaration, Eni a qualifié la réclamation de « non fondée ».
Greenpeace a déclaré que le procès comprenait également les deux principaux actionnaires d’Eni, le ministère italien de l’économie et le prêteur d’État Casa Depositi e Prestitti (CDP), qui « influencent gravement les politiques de l’entreprise ».
Le groupe a accusé les politiques d’Eni de « violer de manière flagrante l’accord de Paris », l’accord historique de 2015 visant à freiner le réchauffement climatique, qui, selon lui, a des implications directes sur les engagements climatiques d’entreprises comme Eni.
« Eni a réalisé des bénéfices records en 2022, mais elle continue d’investir dans l’expansion de son activité de combustibles fossiles, en rejetant les impacts climatiques et en ignorant les communautés locales », a déclaré Chiara Campione de Greenpeace.
Les plaignants ont demandé au tribunal de Rome de décider si Eni avait causé des dommages par « violations de leurs droits humains à la vie, à la santé, à la vie privée et familiale ».
Eni a déclaré qu’elle expliquerait devant le tribunal sa « stratégie de décarbonisation », qui, selon elle, équilibre trois objectifs : « la durabilité, la sécurité énergétique et la compétitivité du pays ».
Le procès est le premier du genre contre une société privée en Italie.
Au cours des dernières années, un nombre croissant d’organisations et de citoyens ont saisi les tribunaux pour critiquer ce qu’ils qualifient d’inaction gouvernementale en matière de climat.