DUBAÏ (Reuters) – Le dirigeant soudanais renversé Omar el-Béchir a été transféré de la prison de Kober à un hôpital militaire de la capitale soudanaise avant que de violents combats n’éclatent le 15 avril, ont indiqué deux sources hospitalières.
Le sort d’Al-Bashir a été remis en question après qu’un ancien ministre de son cabinet, Ali Haroun, a annoncé mardi qu’il était sorti de prison avec d’autres anciens responsables.
Al-Bashir et Haroun sont recherchés par la Cour pénale internationale pour des atrocités présumées au Darfour.
Les combats ont de nouveau éclaté au Soudan mardi soir malgré la déclaration de cessez-le-feu des factions belligérantes, alors que de plus en plus de personnes ont fui Khartoum au milieu du chaos.
Les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide ont convenu d’un cessez-le-feu de 72 heures à compter de mardi après des négociations négociées par les États-Unis et l’Arabie saoudite.
Un journaliste de Reuters a déclaré que des coups de feu et des explosions avaient été entendus après la tombée de la nuit à Omdurman, l’une des villes sœurs de Khartoum sur le Nil, où l’armée a utilisé des drones pour cibler les positions des RSF.
L’envoyé spécial de l’ONU pour le Soudan, Volker Berthes, a déclaré mardi au Conseil de sécurité de l’ONU que le cessez-le-feu « semble tenir jusqu’à présent dans certaines régions ».
Cependant, il a déclaré qu’aucune des deux parties ne s’est montrée disposée « à négocier sérieusement, indiquant que les deux parties croient qu’il est possible d’obtenir une victoire militaire sur l’autre ».
« C’est une erreur de calcul », a déclaré Perthes, ajoutant que l’aéroport de Khartoum était opérationnel mais que la piste était endommagée.
Les premiers civils turcs évacués du Soudan sont rentrés mercredi en Turquie, et l’Arabie saoudite a déclaré avoir évacué 13 de ses citoyens et 1 674 autres personnes, sans aucun signe de la volonté des belligérants de négocier sérieusement.
Les Turcs sont venus de la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, après y être arrivés par voie terrestre depuis Khartoum.
Plusieurs autres vols sont attendus plus tard mercredi pour évacuer les citoyens turcs restants qui sont entrés en Éthiopie depuis le Soudan.
(Reportage de Mehmet Emin Kaleskan, Omer Berbroglu et Deniz Uyar à Istanbul, Michelle Nichols à New York et Tala Ramadan à Dubaï). Écrit par Michael Georgy. Montage par Simon Cameron Moore
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