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Des milliers d’Haïtiens ont manifesté dimanche à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de la région contre l’escalade des enlèvements par les gangs, ainsi que contre l’accusation du président d’établir une nouvelle dictature.
Plus tôt dimanche dans la capitale, un pédiatre de 63 ans a été tué devant sa clinique par des assaillants inconnus qui cherchaient à le kidnapper, ont déclaré des habitants à proximité aux médias locaux.
« Nous avons un président que nous ne reconnaissons plus parce que son mandat est terminé. Regardez comment un médecin a été tué: est-il possible que nous vivions dans un pays comme celui-ci? » Le manifestant a demandé à Moise Jesselin.
Depuis ces derniers mois, Haïti a connu une recrudescence des enlèvements pour rançons qui ont affecté les résidents les plus riches et ceux qui vivent sous la pauvreté.
En outre, le président Juvenel Moise a gouverné par décret pendant un an car il n’y a pas de parlement actuellement, et seulement un tiers des sénateurs sont en fonction. Les élections législatives prévues pour 2018 ont été reportées.
Moyes soutient que son mandat dure jusqu’en février 2022 – mais l’opposition dit qu’il aurait dû se terminer il y a trois semaines, dans une impasse sur les élections contestées.
Dans la capitale, des milliers de personnes – certaines portant le drapeau national – ont scandé des slogans contre le représentant de l’ONU en Haïti, qu’ils ont accusé de sous-estimer les manifestations.
La controverse en Haïti découle de l’élection originale de Moise. Il a été élu à un poste sur un bulletin de vote qui a ensuite été annulé à la suite d’allégations de fraude, puis réélu un an plus tard, en 2016.
La question a conduit à des semaines de violentes manifestations dans les rues de ce pays pauvre des Caraïbes.
(AFP)