Mukhtar Babayev, ministre azerbaïdjanais de l’Écologie, a été désigné pour présider la COP29 à Bakou en novembre. Cette décision a été accueillie avec des inquiétudes de la part des organisations non gouvernementales (ONG).
Peu connu du grand public, Mukhtar Babayev possède une expérience dans l’industrie pétrolière, ayant travaillé pendant seize ans pour la compagnie nationale pétrolière et de gaz, Socar. Les présidents de COP n’ont pas de rôle décisionnaire, mais ils sont importants pour encadrer les négociations et proposer des compromis.
La nomination de Mukhtar Babayev suscite des préoccupations chez les ONG qui espèrent des avancées significatives dans la lutte contre le réchauffement climatique. Peu d’informations sont disponibles sur Mukhtar Babayev, mais il a occupé plusieurs postes au sein des administrations azerbaïdjanaises avant de se lancer dans l’industrie pétrolière.
La tenue de la COP29 en Azerbaïdjan fait écho à la COP28 aux Émirats arabes unis, un autre grand producteur d’énergies fossiles. Cependant, l’Azerbaïdjan dépend encore fortement des hydrocarbures, ce qui soulève des questions sur le choix d’organiser une conférence sur le climat dans un tel pays.
Les ONG insistent sur la nécessité de séparer strictement les intérêts pétroliers des présidences des COP afin d’assurer la crédibilité du processus de désignation. Elles appellent également à une transparence accrue sur le parcours et les engagements réels de Mukhtar Babayev en matière de protection de l’environnement.
La COP29 à Bakou sera donc scrutée de près par la société civile et les défenseurs de l’environnement. L’occasion sera donnée de voir comment Mukhtar Babayev remplira son rôle de président, et si cela contribuera réellement à faire progresser la cause climatique dans cette région encore largement dépendante des énergies fossiles.