Alors que les sénateurs français se préparent à examiner la loi sur le climat et la résilience du pays, les membres de la commission sénatoriale des affaires économiques ont publié un rapport mercredi 12 mai, appelant à une politique plus ambitieuse pour atteindre un objectif net zéro sur l’industrialisation des terres. Rapports d’EURACTIV France.
La Commission Signaler Il propose des pistes pour freiner l’étalement urbain en France, notant que les zones urbaines couvrent désormais «22% du pays, contre 7% en 1936».
Lors de la modification, la terre est synthétisée et incapable d’absorber le dioxyde de carbone. Le rapport souligne que «entre 5 et 9,5% du territoire français est désormais artificiel», soulignant que «environ 28% de cette superficie appartient aux infrastructures, 14% à l’activité économique et 42% au logement».
L’Accord Citoyen sur le Climat – un comité représentant les citoyens français sur les questions climatiques chargé de soumettre des propositions climatiques – a abordé la question et proposé treize idées pour réduire drastiquement l’industrialisation des sols en France.
En conséquence, l’Assemblée nationale du pays a adopté deux propositions majeures: réduire de moitié le taux d’industrialisation des terres par rapport aux 10 dernières années et atteindre l’objectif d’une «industrialisation nette zéro» d’ici 2050.
Selon les sénateurs, ces propositions législatives s’ajoutent à un arsenal législatif déjà important, qui comprend des plans d’urbanisme locaux (PLU), des schémas de cohésion régionale (SCoT) et des plans de cohésion environnementale (SRCE), les autorités locales étant parmi les principaux acteurs.
Les sénateurs ont déclaré: « Aujourd’hui, près de 58% des SCoT se fixent comme objectif quantitatif de réduire la consommation d’espace de plus de 50%. »
Cependant, les sénateurs ont averti que les propositions du projet de loi sur le climat ne sont pas satisfaisantes. Ils ont ajouté: « Il est plus approprié et efficace de fixer des objectifs au niveau des SCoT et des PLU, conformément à la répartition décentralisée des compétences, et au niveau qui permet le meilleur dialogue avant de fixer des objectifs. »
Biodiversité européenne
Si la transformation des sols naturels reflète la croissance dynamique de l’économie et de la démographie françaises, elle a également un impact majeur sur l’environnement: perte de biodiversité, potentiel de stockage de carbone réduit, incapacité des sols à absorber correctement l’eau et perte de sol. terre agricole.
Sur ce dernier point, les sénateurs ont mis en garde contre « la capacité du pays à assurer la production alimentaire » dans les années à venir.
Ce phénomène a également été observé à l’échelle européenne par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans l’analyse de l’occupation et de l’utilisation des terres en 2019. «Les pertes étaient les plus importantes en terres agricoles, principalement en raison de l’urbanisation et du déclin agricole, tandis que les pertes totales étaient et la superficie forestière est restée stable, a déclaré l’Espace économique européen.
en cela Stratégie de la biodiversité à l’horizon 2030En, l’Union européenne a dévoilé des mesures de protection des écosystèmes, notamment la création de «zones protégées» qui représenteraient 30% des terres européennes.
Une bataille ancienne
La lutte contre l’artificialisation des sols n’a rien de nouveau en France.
En juillet 2018, le ministère de la Transformation environnementale du pays a fait du pays une cible majeure de son plan biodiversité, précisant que «les politiques d’urbanisme et de développement commercial seront révisées afin de limiter l’augmentation des surfaces artificielles (bâtiments, infrastructures de transport, parkings , et sports., Etc.) et de promouvoir une planification urbaine à faible volume.
Dans leurs conclusions, les sénateurs ont proposé différentes solutions pour protéger le sol naturel en France. Il s’agissait notamment de rendre permanent le Brownfields Fund et d’améliorer l’utilisation des fondations de terres publiques. Ils ont également proposé de développer l ‘«Action Cœur de Ville» nationale, qui vise à revitaliser les centres-villes de 222 villes de taille moyenne.
Le texte du nouveau projet de loi sur le climat sera présenté au Sénat en juin.
[Edited by Frédéric Simon]