La Commission européenne a émis des réserves sur les projets de la France de mettre en œuvre de nouvelles règles européennes dans le droit national qui imposent des obligations aux plateformes internationales de vidéo à la demande telles que Netflix, Amazon Prime et Disney +.
Selon les informations consultées par le groupe consultatif NPA Conseil et le quotidien financier Les Echos, la Commission européenne a abordé les principaux éléments du projet de règlement SMAD français régissant les services de VOD, qui traduit la directive de la Commission européenne sur les services de médias audiovisuels en droit national.
Plus précisément, la Commission européenne examine une proposition de règle française stipulant qu’une offre commerciale européenne créée dans des catalogues devrait inclure 85% d’affaires françaises pour les services SVOD et 80% d’affaires françaises pour les services VOD.
La Commission européenne estime que de tels quotas pourraient créer des avantages pour les producteurs français bien supérieurs à ceux considérés comme proportionnels.
La Commission s’est également inquiétée des projets français d’imposer des contributions obligatoires des entreprises européennes à 20% du chiffre d’affaires en France, passant à 25% dans le cas des plateformes diffusant des films sortis en salles la même année. Ces montants dépassent ceux pratiqués par les autres pays européens, qui sont généralement limités à environ 5% selon NPA Conseil.
Le CSA, le régulateur français des médias, a émis un avis positif sur le projet de décret SMAD fin mars, arguant qu’il représentait une « étape majeure » dans le financement des contenus modernes dans un contexte de profonds changements dans le secteur audiovisuel.