Le pape François a livré dimanche à Pâques son « Urbi et Orbi » annuel (« À la ville et au monde ») à un petit groupe de croyants à l’intérieur de l’église Saint-Pierre, tandis que l’interdiction de la pandémie de coronavirus a gardé l’audience habituelle d’environ 70 000 pèlerins. Loin de la place Saint-Pierre pour une deuxième année.
Le Pape a délivré le message après avoir présidé la messe de Pâques, en présence d’environ 200 fidèles.
François a évoqué les difficultés économiques et sociales dont souffrent de nombreuses personnes, en particulier les pauvres, en raison de l’épidémie, qui s’est récemment aggravée en Italie et dans une grande partie de l’Europe. Il a également évoqué la poursuite des conflits armés, des troubles et une augmentation des dépenses militaires au Myanmar, en Syrie, au Yémen, au Nigéria et dans d’autres régions et pays.
Comme il l’a fait dans le passé, le dirigeant des 1,3 milliard de catholiques du monde a appelé la communauté internationale « dans un esprit de responsabilité mondiale » à assurer l’accès universel aux vaccins, qu’il a décrit comme un « outil essentiel » dans la lutte contre une pandémie. François a déclaré que les retards de transfert devaient être surmontés « pour faciliter leur distribution, en particulier dans les pays les plus pauvres ».
Il a appelé tous les gouvernements à prêter attention aux nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi et ont souffert de difficultés économiques en raison de l’épidémie, ainsi qu’à celles qui n’ont pas de «protection sociale adéquate».
« Malheureusement, l’épidémie a entraîné une augmentation significative du nombre de pauvres et le désespoir de milliers de personnes », a-t-il déclaré.
Le Pape a également évoqué les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes, « ils sont contraints de passer de longues périodes sans aller à l’école ou à l’université ni passer du temps avec leurs amis ». Il a rendu hommage aux enfants qui ont écrit des réflexions pour la marche de la route de la Croix des flambeaux le vendredi saint, qui s’est tenue cette année devant l’église au lieu du Colisée, et qui a parlé de la solitude et du chagrin causés par l’épidémie.
François a dit: « Le Christ ressuscité est une espérance pour tous ceux qui continuent de souffrir de la peste, que ce soit les malades ou ceux qui ont perdu des êtres chers. »